L’ancien président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, séjourne au pays de Mandela, ou il a échangé, mardi dernier, avec Thabo Mbeki, ancien président d’Afrique du Sud.

Au cours de leurs discussions, les deux anciens chefs d’Etats ont abordé la situation sécuritaire de la RDC alors que les pourparlers directs entre Kinshasa et les rebelles du M23/AFC, prévus le même, ont échoué suite à l’absence à Luanda de la délégation de l’Alliance Fleuve Congo.

Le tandem M23-AFC a décidé de ne pas participer à ces négociations directes après les sanctions de l’Union européenne contre certains de ses leaders majeurs. Interrogé à ce sujet, Kabila a refusé de commenter : « Ils ont certainement leurs raisons et vous pourriez leur poser la question dans d’autres occasions », a déclaré Joseph Kabila à l’issue de la rencontre.

Accusé par son successeur d’être le commanditaire de la rébellion qui contrôle plusieurs territoires dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, Kabila rejette ces allégations: « je ne suis pas le défenseur du M23 … Si j’étais complice du M23, la situation serait différente », a-t-il réagi, appelant Félix Tshisekedi à brandir des preuves de ses déclarations.

Kabila fustige le silence et le désintéressement des congolais face à la situation sécuritaire de la RDC qui ne cesse de se détériorer.

« Vous allez à Naïrobi, tout le monde parle du Congo, vous venez en Afrique du Sud, je vois l’intérêt que tout le monde veut savoir ce qui se passe au Congo. Mais les congolais eux-mêmes semblent être ignorés », s’est indigné le leader du Fond Commun pour le Congo.

Par ailleurs, Kabila se dit favorable pour le rétablissement de la paix en RDC.

« Nous sommes prêts à travailler honnêtement, activement pour la paix. C’était notre attitude il y a 22 ans. Notre attitude, étant beaucoup plus informés, et sans aucun doute de nous lever à nouveau et d’être en mouvement pour la paix », a-t-il dit, tout en critiquant sévèrement la gouvernance du pouvoir en place.

Matthieu BEYA et Abdias SHINGA

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