Le vice-président du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie ( PPRD ), Aubin Minaku, a été entendu le lundi 24 mars dernier, à l’auditorat militaire de Kinshasa dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de complicité avec la rébellion du M23. Après plusieurs heures d’interrogatoire, il a finalement été libéré à minuit sous la pression populaire.

Une audition prolongée qui suscite des tensions

L’ancien président de l’Assemblée nationale a comparu pour la deuxième fois devant la justice militaire, une convocation qui a alimenté des spéculations sur une possible détention préventive. Sa libération tardive est intervenue après que des militants du PPRD ont exercé une pression constante devant les locaux de l’auditorat militaire, réclamant son retour en homme libre.

Des accusations de collusion avec le M23

Aubin Minaku, ainsi que plusieurs personnalités proches de l’ancien président Joseph Kabila, est accusé d’entretenir des liens avec la rébellion du M23, un groupe armé actif dans l’est du pays. Selon les autorités, ces relations viseraient à fragiliser le pouvoir en place et à renverser le président Félix Tshisekedi. Une accusation que le PPRD rejette catégoriquement, dénonçant une manœuvre politique visant à museler l’opposition.

Tshisekedi accuse Kabila

Alors que le PPRD parle d’acharnement judiciaire, le président Félix Tshisekedi, lui, reste ferme dans ses accusations, affirmant que Joseph Kabila serait impliqué dans l’instabilité sécuritaire à l’est du pays. Une déclaration qui alimente davantage les tensions entre le pouvoir et l’opposition issue de l’ère Kabila.

Cette affaire, qui mêle justice et enjeux politiques, illustre la polarisation croissante du climat politique en RDC. Les prochaines évolutions judiciaires seront déterminantes pour l’avenir de cette confrontation entre l’actuel régime et ses opposants.

Akim MBAMBA

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