La famille politique du chef de l’État, représentée par l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social ( UDPS ) et l’Union Sacrée de la Nation, privilégie les cadres régionaux tels que les processus de Luanda et de Nairobi pour résoudre la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cependant, des voix s’élèvent à l’échelle internationale pour encourager un dialogue interne entre Congolais. C’est notamment la position du Groupe de contact international pour la région des Grands Lacs (ICG).
Dans une déclaration publiée, le mercredi 19 février 2025, ce groupe, qui réunit des représentants de l’Allemagne, de la Belgique, du Danemark, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse et de l’Union européenne, a exprimé son appui à l’initiative portée par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), baptisée Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs.
« Nous soulignons l’importance des initiatives de dialogue intra-congolais visant à renforcer la cohésion nationale en RDC, en particulier les efforts de médiation entrepris par les confessions religieuses », peut-on lire dans la déclaration.
Le Groupe de contact international rappelle également que la solution à la crise actuelle ne peut être uniquement militaire et exhorte les parties prenantes à privilégier la voie diplomatique et politique. Il réitère par ailleurs son soutien aux initiatives africaines et aux cadres de négociation établis par les processus de Luanda et de Nairobi.
« Nous saluons le rôle du président angolais et nouveau président de l’Union africaine (UA), João Lourenço, ainsi que celui de l’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta. Nous soutenons pleinement l’appel lancé le 14 février 2025 par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA en faveur d’une reprise immédiate des négociations et du dialogue avec toutes les parties concernées, qu’elles soient étatiques ou non étatiques, militaires ou non militaires, y compris le M23, dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi », poursuit le communiqué.
Dans le cadre de leur initiative, la CENCO et l’ECC ont mené des consultations auprès de divers acteurs politiques, y compris des figures majeures de l’opposition, des responsables des institutions du pays, Corneille Nangaa chef de la rébellion AFC/M23 ainsi que les présidents rwandais et kényan.
Depuis la prise de Goma, capitale du Nord-Kivu, par la rébellion du M23 soutenue par l’armée rwandaise et son avancée vers le Sud-Kivu, de nombreuses voix, tant au sein du pays qu’à l’international, plaident pour un dialogue national afin de parvenir à une solution durable au conflit.
Cette initiative des confessions religieuses rencontre malheureusement l’opposition du parti au pouvoir, UDPS, qui estime que: « l’eglise n’a pas vocation à mener des démarches politiques » et rejette cette proposition de dialogue national.
Merveille META