Le calme est désormais rétabli à Bolobo, dans la province de Maï-Ndombe, après plusieurs semaines de tensions entre les communautés Teke et Nunu. Ces violences, liées à des divergences sur l’intronisation d’un chef coutumier, avaient conduit à des affrontements en janvier dernier et avaient récemment repris fin mars, faisant plusieurs victimes et des destructions matérielles.

Le rétablissement de la paix a été rendu possible grâce à l’engagement du gouverneur de la province, Nkoso Kevani, qui a séjourné à Bolobo pendant plus d’une semaine pour mener une mission de réconciliation entre les deux communautés. Selon le gouverneur, la ville a été sauvée de ce qui aurait pu se transformer en une situation de massacres à grande échelle, similaire aux tragédies récentes à Kwamouth et Yumbi.

« Nous avons évité un véritable bain de sang à Bolobo. Ce qui se passait ici était une manipulation des communautés par certains politiciens. La contestation de l’intronisation d’un chef coutumier a été exacerbée par des intérêts politiques », a déclaré Nkoso Kevani, soulignant qu’il s’agissait d’une instrumentalisation des communautés dans un contexte de luttes de pouvoir local.

Lors de cette mission de réconciliation, les autorités ont saisi de nombreuses armes, notamment des fusils de calibre 12, des flèches et des armes blanches, que les membres des communautés en conflit détenaient. Ces armes ont été remises aux forces de l’ordre, permettant de désarmer les populations et de garantir la sécurité dans la région.

Rappelons que les tensions à Bolobo ont éclaté en janvier 2025, après la contestation de l’installation d’un chef coutumier, qui avait entraîné la mort d’un habitant et des blessés. Les affrontements avaient resurgi fin mars, faisant trois victimes supplémentaires et provoquant des incendies de maisons. Toutefois, grâce à la médiation et à l’intervention des autorités provinciales, la situation a été contenue avant qu’elle ne prenne une ampleur dramatique.

Le gouverneur Nkoso Kevani a appelé à une unité durable entre les communautés Teke et Nunu, insistant sur la nécessité de respecter l’autorité des dirigeants coutumiers et d’éviter toute instrumentalisation politique des conflits ethniques. Il a également souligné l’importance d’un engagement collectif pour maintenir la paix et préserver l’harmonie sociale dans la province.

Matthieu BEYA

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