Un collectif de personnalités politiques de l’opposition congolaise monte au créneau contre le régime actuel . Dans une lettre ouverte adressée à la Communauté internationale et aux Organisations de la société civile, publiée ce jeudi 8 mai 2025, ces opposants dénoncent un « refus arbitraire » de renouvellement de leurs passeports par les autorités congolaises.

Selon ces derniers, cette décision du gouvernement n’a aucune base légale et constitue une tentative délibérée d’entraver leur liberté de mouvement. « Le gouvernement congolais refuse de renouveler les passeports de plusieurs personnalités de l’opposition, dont nous faisons partie », écrivent-ils. Pour eux, cette mesure les empêcher de circuler librement et de porter leur voix sur la scène internationale.

Les membres du collectif, parmi lesquels figurent Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, Zoé Kabila, Sele Yalaghuli, Mike Mukebayi et Jean-Claude Vuemba, estiment que cette décision est plus qu’un simple blocage administratif. « Ce n’est pas un simple problème administratif, c’est une attaque ciblée contre nos libertés, un acte de répression politique qui ne peut être toléré », dénoncent-ils.

Dans leur lettre, les opposants s’appuient sur plusieurs dispositions juridiques nationales et internationales pour étayer leur plainte. Ils pointent la violation de la Constitution congolaise, notamment de ses articles 16 et 30, garantissant respectivement les droits fondamentaux et la liberté de circulation de tout citoyen. « Le régime de Kinshasa ignore ces principes, transformant purement et simplement nos passeports en outils de contrôle », alertent-ils.

Ils rappellent également que la République démocratique du Congo est tenue de respecter les instruments internationaux auxquels elle a adhéré. « La Déclaration universelle des droits de l’homme, dans son article 13, stipule que toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et d’y revenir. La Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, dans son article 12, réaffirme ce droit », soulignent-ils.

Face à cette situation, les signataires en appellent à la mobilisation de la communauté internationale. Ils demandent aux Nations Unies, à l’Union Africaine, à l’Union Européenne et aux Organisations de la société civile de condamner fermement ces violations et d’agir pour rétablir la justice et l’État de droit en RDC.

Siméon TUENDELE

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