Une avancée significative a été enregistrée dans la quête de solutions à la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo. Lors de sa 9 865e session tenue, le vendredi 21 février 2025, à New York, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution sur la situation sécuritaire qui prévaut dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Proposée par la France, la résolution 2773 exhorte le groupe armé M23 à mettre un terme immédiat à son offensive et exige le retrait des forces rwandaises du territoire congolais, en raison de leur soutien avéré aux rebelles. En parallèle, elle réaffirme la nécessité d’une solution diplomatique et encourage la reprise du dialogue à travers les initiatives régionales.
Un message ferme du Conseil de sécurité
Saluant l’engagement des États membres dans les négociations ayant abouti à cette adoption, Nicolas de Rivière, ambassadeur de la France auprès des Nations Unies, a souligné la portée de ce texte :
« Il n’existe aucune issue militaire à la crise dans l’Est de la RDC. L’offensive du M23, appuyée par le Rwanda, doit cesser immédiatement. Un cessez-le-feu effectif et inconditionnel est impératif, et le dialogue doit reprendre sans tarder sous l’égide des médiations régionales. La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être scrupuleusement respectées, et les forces rwandaises doivent quitter le territoire congolais sans délai. »
La résolution met également en avant le rôle crucial de la MONUSCO, mission onusienne empêchée d’exécuter pleinement son mandat en raison de l’occupation de Goma par le M23. Le texte insiste sur la nécessité pour la MONUSCO d’agir sans entrave afin de protéger les populations civiles et stabiliser la région.
Le poids des initiatives diplomatiques
La résolution rappelle également l’importance des processus de Luanda et Nairobi, jugés essentiels pour parvenir à une issue politique durable. Ces efforts devront conduire au retrait complet des troupes rwandaises et au démantèlement de FDLR, autre groupe armé opérant dans l’Est congolais.
L’ambassadeur de France aux Nations Unies a en outre dénoncé les conséquences humanitaires désastreuses du conflit, marquées par des massacres et des déplacements massifs.
« Avec près d’un million de déplacés et des milliers de victimes, les populations civiles paient un tribut insoutenable. L’avancée du M23 vers le Sud-Kivu pourrait embraser toute la région. C’est en urgence que le Conseil de sécurité a pris ses responsabilités et envoie un signal fort pour la cessation des hostilités et la désescalade. »
En vertu de la Charte des Nations Unies, le Conseil de sécurité détient la responsabilité première du maintien de la paix et de la stabilité mondiale. L’adoption de cette résolution marque un tournant décisif dans la gestion du conflit et impose une pression accrue sur les parties impliquées pour mettre fin aux violences qui ravagent l’Est de la RDC.
Merveille META