La République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi ont ouvert, dimanche 27 avril, la deuxième session de leur Commission permanente mixte sur la défense et la sécurité. Cette rencontre, présidée par le Vice-Premier ministre congolais Jacquemain Shabani et son homologue burundais Martin Niteretse, vise à dynamiser une coopération bilatérale face aux défis sécuritaires grandissants. « Il est plus qu’urgent que lors de cette session, l’équipe des experts produise une feuille de route plus réaliste en vue de son exécution sans faille », a martelé M. Shabani lors de la cérémonie d’ouverture.
Durant trois jours, des délégations d’experts des deux pays vont plancher sur des stratégies communes destinées à renforcer la sécurité aux frontières et prévenir les infiltrations. En toile de fond, la nécessité d’adapter les accords passés aux évolutions récentes du contexte régional. « Nous nous réunissons ce jour en vue de l’évaluation des recommandations de la première session de la Commission permanente mixte Défense et Sécurité », a souligné le Vice-Premier ministre congolais, appelant à un « examen sans complaisance ».La situation sécuritaire en RDC, marquée par les tensions avec le Rwanda, a été évoquée avec gravité par les autorités congolaises. « Pendant que notre pays, la République Démocratique du Congo, est agressé par la République du Rwanda, nous déplorons des milliers de morts », a rappelé Jacquemain Shabani, avant de convier l’assistance à un moment de recueillement en hommage aux victimes.
Le ministre de l’Intérieur burundais, Martin Niteretse, a pour sa part salué l’hospitalité de la RDC, soulignant que cet esprit d’accueil « caractérise notre Afrique et qu’il faut immortaliser et transmettre aux générations futures ». Il a également insisté sur « l’importance que les Excellences accordent à la paix et à la sécurité de nos deux pays », dans un contexte régional instable.
Les conclusions de cette session, attendues avec intérêt, seront formalisées dans un communiqué conjoint fixant une nouvelle feuille de route pour la coopération sécuritaire entre Kinshasa et Bujumbura. « Que vive la République du Burundi, que vive la République Démocratique du Congo », a lancé Jacquemain Shabani en concluant solennellement l’ouverture des travaux.
Siméon TUENDELE