Tenues le mercredi 12 février dernier sur fonds de plusieurs contestations et après plusieurs reports, les élections du Conseil Provincial de la Jeunesse du Mai-Ndombe ont quand même conduit à la formation d’une nouvelle équipe dirigeante. Des voix dissonantes s’élèvent contre le nouveau président du CPJ, Platini BOMBAKA, mais certains jeunes ont préféré prodiguer des conseils et de faire des propositions pour aider le nouveau comité directeur à bien travailler.
Dans une série d’interview accordée lundi 17 février 2025, à la rédaction de Mai-Ndombenews, trois jeunes, ressortissants de la province du Mai-Ndombe, ont appelé les nouveaux membres du CPJ à œuvrer dans l’exemplarité et à travailler pour l’intérêt de la communauté des jeunes en particulier.
Glody Ngabake, assistant parlementaire du premier Vice-président de l’Assemblée provinciale du Mai-Ndombe, invite la nouvelle équipe d’être modèle et à travailler pour les 8 territoires.
« Nous avons tous vu comment les membres de l’équipe précédente ont travaillé dans les difficultés, mais ils ont pû faire de leur mieux pour faire quand même quelque chose. A la nouvelle équipe, je demande qu’elle soit modèle et travaille avec amour. Aujourd’hui, la Jeunesse du Mai-Ndombe se trouve nulle part à cause de nos dirigeants que je ne saurai citer ici. Ils doivent savoir aussi que le CPJ est apolitique et qu’ils soient comme une église au milieu du village. On ne veut pas voir un président du CPJ derrière un parti politique, on ne veut pas voir un Vice-président du CPJ courir derrière une personnalité politique. Nous voulons un CPJ apolitique dans son ensemble. Nous voulons voir le CPJ accompagner les jeunes, un CPJ qui ne va pas seulement rester à Inongo. C’est une structure provinciale, tous les 8 territoires doivent bénéficier de leur présence ou de leurs actions. On a des conflits intercommunautaires, comme chez moi à Kwamouth, qui nécessitent de grandes actions et grands lobbying. Si de leur côté, ils arrivent à faire quelque chose dans ce sens, ça peut aider la province. Que la nouvelle équipe travaille avec amour pour la jeunesse », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Dr Ange Kalonda a invité le nouveau comité d’etre réceptif aux préoccupations des jeunes, d’assurer l’inclusivité dans les actions à mener, de fixer les objectifs clairs porteurs des solutions aux problèmes de la jeunesse et de privilégier la collaboration avec d’autres organisations pour des partenariats utiles.
Tout en déplorant la crise de confiance qui règne dans les différents cycles électoraux au Mai-Ndombe, Maître Gradi Matata appelle à l’unité.
« Je pense que chez moi au Mai-Ndombe, il y a un problème de crise de confiance. Pourquoi tout ce qui est appelé élections au Mai-Ndombe doit faire la suite logique d’un contentieux, doit faire objet des contestations, pourquoi ? Il y a un problème de la crise de confiance ou soit la main d’oeuvre est tellement forte de telle enseigne que tout le monde veut travailler partout ? », s’est-il interrogé autant de fois avant d’ajouter: « Non, je pense qu’à un certain moment donné, nous devons avoir la maturité politique celle d’accepter l’échec malgré tout et de passer à autre chose, parce qu’il y a tellement des questions majeures à résoudre au Mai-Ndombe surtout dans le chef de la jeunesse mai-ndombienne en lieu et place des tiraillements. En ces moments précis, moi je pense que nous devons être ensemble, nous devons former l’unité pour combattre les Mobondos, combattre pour l’une de notre partie, la terre qui est en train d’être perdue. Nous savons qu’il y a eu des irrégularités dans le processus électoral, mais je demande à la jeunesse du Mai-Ndombe de passer parfois à autre chose parce que la RDC est en train de traverser un moment difficile de son histoire. Tout le monde a les yeux braqués sur la situation de l’Est du pays, mais personne ne parle de la situation de Mobondo, au lieu que nous la jeunesse nous soyons unie pour en parler, mais nous discutons de petites choses, des bagatelles », a-t-il fustigé parlant du contentieux électoral au niveau du CPJ.
Par ailleurs, ce juriste et analyste politique demande à la nouvelle équipe du CPJ d’encourager la participation des jeunes dans la vie sociale et politique, de promouvoir l’accès à l’éducation, de trouver des mécanismes de solution pour chasser le chômage dans les milieux des jeunes, de les sensibiliser sur les questions de santé et protection de l’environnement. Et ce, en privilégiant la collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile.
A l’unanimité, ces trois jeunes appellent à la cohésion sociale et à l’unité pour l’intérêt du patrimoine commun, qui est le Mai-Ndombe.
Abdias SHINGA