La Mission d’établissement des faits du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (Mefk) a lancé un appel à contributions pour recueillir des informations sur les violations des droits humains et du droit international humanitaire dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où la rébellion continue d’occuper plusieurs localités.

En effet, dans un communiqué daté du jeudi 6 mars, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies précise que les informations collectées serviront à l’élaboration de rapports publics destinés aux instances internationales, notamment le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale de l’ONU.

Avec le consentement des sources, ces éléments pourraient également être transmis à des mécanismes judiciaires en vue d’éventuelles poursuites.

Ainsi, la Mefk cherche à identifier les principaux auteurs des violations ainsi que les victimes et témoins susceptibles d’apporter leur témoignage. Cet appel fait suite à une initiative similaire de la Cour pénale internationale (CPI), qui a récemment sollicité des témoignages sur les exactions commises dans les zones sous occupation rebelle.

Par ailleurs, les chiffres avancés par le gouvernement congolais soulignent l’ampleur du drame. D’après le ministre de la Santé publique, environ 8 500 personnes ont péri entre janvier et février 2025 dans le Nord-Kivu, victimes des combats ou des conséquences directes de la guerre. Une situation qui renforce l’urgence d’actions concrètes pour mettre fin aux atrocités et traduire les responsables en justice.

Akim MBAMBA

By admin