Le village de Nkomankiro, situé dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe a été le théâtre d’une incursion meurtrière dans la nuit du lundi 28 janvier au mardi 29 janvier derniers des miliciens Mobondo provoquant des dégâts matériels et faisant au moins 13 morts, principalement des civils.
Selon des sources locales, l’attaque a débuté par l’assassinat du chef de la localité, une action qui a ensuite ouvert la voie à un assaut généralisé contre la communauté. Cette violence a également entraîné des déplacements massifs des populations, fuyant la région en direction de Kinshasa, via Maluku, à la recherche de sécurité.
Un directeur d’établissement scolaire de Masiakwa a partagé la douleur de la perte de son neveu et de deux enseignants, qui ont été sauvagement assassinés et jetés dans le fleuve Congo.
« Ils étaient trois. Après avoir été égorgés, ils ont été jetés dans le fleuve. Parmi eux, il y avait trois enseignants d’une école kimbanguiste. Nous sommes épuisés par cette situation avec les Mobondo, qui perdure depuis trois ans », -t-il témoigné sous couvert d’anonymat.
Malgré les efforts militaires déployés par la 11e région militaire pour rétablir la paix dans la région, l’insécurité continue de sévir. De nombreux villages et forêts restent sous le contrôle des miliciens, paralysant ainsi les activités agricoles, qui sont la principale source de subsistance pour les populations locales. La situation demeure critique, et les habitants appellent à une intervention urgente pour mettre fin à cette spirale de violence.
Matthieu BEYA