Après avoir posé les bases des discussions le mardi 01er avril 2025, la table ronde sur l’appropriation du Génocide pour les Biens Économiques ( GENOCOST ) et la reconnaissance internationale du génocide congolais se poursuit à l’hôtel Hilton à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.
Ces travaux, organisés sous le haut patronage du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’articulent autour de plusieurs panels visant à structurer des stratégies en faveur de la reconnaissance du génocide congolais et de la promotion d’une culture de paix.
Des panels thématiques pour un plaidoyer structuré
Sept panels sont organisés au cours de ces assises qui prendront fin ce jeudi 3 avril. Ils abordent diverses thématiques essentielles, notamment :
L’éducation à travers les cycles préscolaire, primaire, secondaire et professionnel ;
L’enseignement supérieur, universitaire et la recherche scientifique ;
Le tourisme et la politique mémorielle ;
La culture et les arts ;
La communication et le rôle des médias, des leaders d’opinion ainsi que des autorités traditionnelles et religieuses ;
La construction d’un narratif et d’un argumentaire pour le plaidoyer international ;
La promotion d’une culture de la paix.
Ces discussions rassemblent plusieurs acteurs engagés, parmi lesquels des experts, des chercheurs, des artistes, des responsables politiques et des représentants de la société civile.
Un génocide silencieux à dénoncer
Depuis trois décennies, la République démocratique du Congo est confrontée à une crise humanitaire et sécuritaire de grande ampleur. Avec un bilan de 10 millions de morts, 6 millions de déplacés internes et 27 millions de personnes en situation critique, la situation du pays est dramatique. De plus, plus de 200 fosses communes ont été recensées dans la région du Grand Kivu. Ce drame, qualifié de « génocide économique », reste largement méconnu sur la scène internationale.
Une initiative portée par le Fonarev et la CIA-VAR
La table ronde est organisée par le Fonds national de réparation des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (Fonarev) en collaboration avec la Commission interministérielle d’aide aux victimes et d’appui aux réformes (CIA-VAR). Ces institutions espèrent, à travers ces assises, briser le silence et mobiliser les acteurs nationaux et internationaux autour de cette tragédie.

Le thème retenu pour cet événement est : « Engageons-nous à l’appropriation du Genocost et la reconnaissance internationale du génocide congolais pour la culture de la paix. » Un appel fort à la mobilisation pour que justice soit rendue aux victimes et que la mémoire de cette tragédie soit préservée.
Akim MBAMBA