Les rassemblements prévus dans la capitale congolaise ont été suspendus et reportés à une date ultérieure, a annoncé ce mardi le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba. Il a précisé qu’un guichet avancé serait mis en place pour venir en aide aux victimes des conflits dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Cette décision fait suite à des manifestations faites ce mardi matin devant plusieurs ambassades à Kinshasa, notamment celles de France, des États-Unis, de Belgique et du Rwanda. Ces mobilisations ont donné lieu à des actes de violence : des pneus ont été incendiés, des bâtiments ont subi des dégâts partiels et des tentatives d’intrusion ont été signalées.

Cet incendie provoqué par des pneus enflammés a partiellement touché l’ambassade de France. « Ces attaques sont inacceptables », a déclaré Jean-Noël Barrot, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, appelant au respect des représentations diplomatiques.

Dans un communiqué signé ce même mardi, le gouvernement congolais a exprimé ses regrets face à ces événements. « Les manifestations qui ont éclaté dans la capitale et à travers le pays préoccupent les autorités, qui redoublent d’efforts pour assurer la sécurité des missions diplomatiques, de leurs personnels et de leurs biens », a indiqué le ministère des Affaires étrangères. Il a également invité les diplomates et les étrangers à faire preuve de vigilance.

Martin Fayulu, figure de l’opposition, a tenu à exprimer sa solidarité avec les populations de l’Est, particulièrement celles de Goma, confrontées à une crise sécuritaire et humanitaire alarmante. « Je tiens à manifester ma profonde compassion envers ces populations durement éprouvées et abandonnées à leur sort », a-t-il affirmé.

Fayulu a également salué les efforts des forces armées congolaises, engagées dans des affrontements contre le M23 et les troupes rwandaises. Il a appelé à la création d’un couloir humanitaire pour acheminer de l’eau, des vivres et des médicaments aux populations affectées par le conflit.

En outre, il a exhorté la communauté internationale – notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, l’Union africaine et la SADC – à imposer des sanctions au Rwanda. Il a également invité les autorités religieuses à jouer un rôle actif en réunissant les acteurs nationaux pour trouver une issue durable à cette crise.

Martin Fayulu, qui avait initialement appelé à une marche de protestation contre l’agression rwandaise ce samedi 1er février, a annoncé le report de cette mobilisation, conformément aux directives données par le l’autorité urbaine.

Merveille META(CE)

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