Alors que les tensions persistent dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le processus de Luanda reste au centre des efforts diplomatiques visant à trouver une solution durable au conflit alimenté par les rebelles du M23. Malgré les multiples blocages, Kinshasa maintient son engagement en faveur de cette initiative pilotée par l’Angola.
“Nous avons toujours insisté sur le fait que la solution se trouve à Luanda, pas ailleurs”, a affirmé la cheffe de la diplomatie congolaise, devant les médias en début de semaine ,tout en accusant Kigali de “peur” face à ce cadre de négociations. Le président rwandais, Paul Kagame, de son côté, a exprimé des réserves sur l’efficacité des discussions actuelles : “Nous devons obtenir des résultats fondés sur l’attaque aux causes profondes du problème”,a conclu la cheffe de la diplomatie.
L’Angola, sous la médiation du président João Lourenço et mandaté par l’Union africaine, poursuit ses efforts malgré des obstacles significatifs. Une lettre envoyée le 18 décembre par João Lourenço à Paul Kagame, via son ministre des Affaires étrangères, Tete António, réaffirme cet engagement. Toutefois, l’annulation récente d’une réunion tripartite à Luanda a constitué un sérieux revers pour le processus. La délégation rwandaise, arrivée tardivement, a perturbé le calendrier initial et empêché une rencontre symbolique entre les protagonistes.
Parallèlement, Uhuru Kenyatta, ancien président du Kenya et acteur clé du processus de Nairobi, continue de jouer un rôle de facilitateur. Malgré ces initiatives, la situation sur le terrain reste alarmante. Dans le Nord-Kivu, les rebelles du M23, accusés d’être soutenus par Kigali, poursuivent leurs offensives en dépit d’un cessez-le-feu signé précédemment. Kinshasa, fermement opposé à tout dialogue direct avec ces groupes armés, campe sur ses positions, rendant difficile toute avancée politique.
Entre divergences diplomatiques et violence persistante, la recherche de la paix en RDC reste un défi complexe et pressant.
Merveille META(CE)