Suite aux dérapages liés à la gestion des entreprises publiques, le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a décidé de reprendre son autorité sur les procédures de suspension des mandataires publics. Toute suspension provenant d’un ministère quelconque devra rencontrer au préalable son approbation.
L’ annonce de cette décision a été faite par le ministre de la communication et des médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, lors du compte-rendu du conseil des ministres, tenu vendredi dernier, à la Cité de l’Union africaine.
« Le président de la République est revenu sur le constat des tensions concernant la gestion des actions disciplinaires à l’égard des mandataires publics, tant au sein du portefeuille que des établissements publics de l’Etat. Afin de garantir un fonctionnement harmonieux et de préserver la paix sociale, sans préjudice des textes légaux et réglementaires, il a décidé que toute initiative de suspension d’un mandataire par sa tutelle lui sera désormais systématiquement communiquéé pour approbation préalable expresse », a déclaré Patrick Muyaya sur la Radio Télévision Nationale Congolaise ( RTNC ).
Cette mesure vise également à mettre fin aux suspensions jugées arbitraires ou dictées par des clivages politiques, qui menacent le fonctionnent normal des établissements publics.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a instruit la Première ministre d’organiser des sessions de formation à l’intention des membres du gouvernement sur la gestion des entreprises publiques et le respect des procédures disciplinaires.
Depuis un temps, des tensions règnent entre les directeurs généraux de certaines entreprises et leurs ministres de tutelle. C’est le cas du ministre de l’industrie, Louis Watum Kabamba et le Directeur général de l’Agence Nationale pour le Développement et l’Entrepreneuriat Congolais ( ANADEC ), Godefroid Kizaba, en proie depuis début janvier 2025. C’est dans ce cadre que le président de la République veut restaurer l’ordre, la rigueur administrative et la transparence dans la gestion du secteur public.
Merveille META et Abdias SHINGA