Pour la deuxième journée consécutive, la fumée noire s’est élevée du toit de la Chapelle Sixtine ce jeudi 8 mai 2025, signe qu’aucun consensus n’a encore été trouvé parmi les cardinaux réunis en conclave pour élire le successeur du pape François.
Depuis l’ouverture du conclave mercredi 7 mai dernier, les fidèles du monde entier scrutent le ciel romain, espérant entrevoir la fameuse fumée blanche, synonyme d’élection. Mais ce jeudi matin comme la veille du mercredi la cheminée emblématique n’a laissé échapper qu’une volute sombre, confirmant l’échec des scrutins. Les 133 cardinaux électeurs restent donc enfermés dans le secret le plus strict, loin des regards, pour tenter de dégager une majorité des deux tiers
Sur la place Saint-Pierre, l’attente se prolonge, mêlant ferveur religieuse et tension spirituelle. Des milliers de pèlerins venus de tous les continents prient, chantent ou méditent, certains armés de drapeaux, d’images pieuses ou de simples espoirs. « Ce moment, on voulait le vivre sur place, même s’il faut attendre encore », confie une pèlerine française, couverte dans un châle malgré la chaleur romaine.
En coulisses, les spéculations vont bon train. Aucun favori clair ne semble se détacher pour le moment, même si quelques noms circulent, évoquant des profils réformateurs, proches des périphéries ou fins diplomates. La diversité des sensibilités au sein du collège électoral rend l’équilibre difficile à atteindre dès les premiers tours.
Le conclave poursuivra ses travaux l’après-midi du vendredi 09 mai prochain. Dans l’entre temps, le monde catholique reste suspendu à un rituel séculaire, entre silence, prière et espoir d’une annonce prochaine, celle du traditionnel « Habemus Papam » qui se traduit en français «Nous avons un Pape ».
Siméon TUENDELE