La cité de Bolobo, située dans le territoire du même nom dans la province de Mai-Ndombe se vide de ses habitants. Et ce, depuis les troubles du jeudi 23 janvier 2025, suite à l’intronisation avortée d’un chef de terre « Teke ».
En effet, la cérémonie qui devait marquer un événement important pour la communauté Teke, a dégénéré en affrontements violents avec la communauté Nunu.
Selon l’administrateur du territoire de Bolobo, interrogé par la rédaction de Mai-ndombenews.net, « l’atmosphère était tendue dès le début de la dite cérémonie ». À l’heure qu’il est, les habitants de Bolobo quittent la cité pour se réfugier en brousses et dans des localités environnantes.
« Il y a un mouvement de déplacement massif depuis vendredi matin. Les Banunu ont quitté Bolobo pour traverser en face tandis que les Teke sont retournés pour la plupart dans leurs villages d’origine « , a expliqué Jonathan Ipoma, administrateur du territoire de Bolobo.
Entretemps, les autorités locales tentent de reprendre le contrôle de la situation, mais les blessés sont nombreux.
« La peur est palpable, et il est difficile de savoir combien de personnes ont été blessées, car beaucoup se cachent. Il faut dire que les tensions de jeudi se sont rapidement transformées en violence, interrompant l’intronisation. Cela a conduit à la mort d’un jeune homme de 18 ans, répondant au nom de Lofwa. Il a été tué après avoir subi plusieurs coups de machette. C’était un moment horrible », a ajouté l’administrateur du territoire.
Ce dernier a souligné que l’intronisation du chef de terre n’a pas respecté les procédures légales en vigueur. Selon la réglementation,explique -t-il, l’autorisation préalable de l’administrateur du territoire est indispensable pour organiser une telle cérémonie.
« Il n’y a eu aucune note officielle et cela a contribué à la crise actuelle », a dit Jonathan Ipoma, qui affirme que la cohabitation entre les communautés Teke et Nunu, déjà fragile, est désormais plus tendue que jamais.
Le gouverneur Nkoso Kevani Lebon est appelé à prendre des dispositions urgentes pour ramener la paix et éviter le pire à Bolobo
Matthieu BEYA et Orman BOLA