Dans un message parvenu à la rédaction de Mai-ndombenews.net, samedi 11 janvier 2025, le coordonateur de l’Association Sans But Lucratif dénommée Génération Consciente de Mai-Ndombe ( GECOMA/ ASBL ), Darius Nsay, s’est dit préoccupé par rapport à la situation salariale alarmante des enseignants dans la province de Mai-Ndombe.

Le numéro 1 de cette ASBL appelle les députés tant nationaux que provinciaux à l’unisson pour des solutions idoines et urgentes.

« Ce problème nécessite l’implication totale de nos élus. Ils ont été mandatés pour défendre la population pour tout ce qui peut lui arriver. Ceux qui sont au niveau national peuvent défendre la population de n’importe quelle circonscription électorale tout en commençant par leurs bases. C’est ainsi que j’interpelle nos élus à démarcher pour ce dossier » a-t-il interpellé

Par ailleurs, Darius Nsay précise également que Caritas Congo, la structure chargée de la paie des salaires des enseignants est sous-traitée par la banque « IFOD » et n’a aucun contact direct avec le gouvernement central.

« l’IFOD, c’est la banque qui est en contact avec le gouvernement central et elle utilise la Caritas pour payer, comme sous-traitant, localement les enseignants. La Caritas n’est pas en contact direct avec le gouvernement central», a-t-il expliqué.

Et d’ajouter: « Si la situation est bloquée comme l’explique le numéro 1 de la Caritas, au niveau du gouvernement central, c’est à nos élus de constituer une délégation, de faire un bloc, descendre à l’IFOD qui est implantée à l’immeuble « Reine de la paix » sur huilerie en face de l’INRB [ dans la commune de la Gombe à Kinshasa ]. Nous avons eu à démarcher plusieurs fois, nous avons introduit des lettres pour saisir les autorités de l’IFOD par rapport à cette situation, mais ça n’a pas suffi parce que les députés ont le mandat du peuple, ils pèsent plus que nous autres, ASBL. Ils doivent faire ça et c’est ça la différence que nous trouvons entre nos députés et sénateurs et ceux de l’Est. Là bas quand il y a un problème, on constitue un front et on fait des démarches ensemble, mais chez nous, je vois peut-être une personne qui peut démarcher, mais vous savez que quand on est en chorale, il y a de la force, quand on fait en solo vous pouvez imaginer la suite, la force sera amoindrie. C’est ainsi que je demande à nos élus nationaux et aux sénateurs, de prendre ce problème à coeur afin de soulager les enseignants parce que le ventre affamé n’a d’oreilles, alors le vendredi affamé n’a pas de moralité. Quand un enseignant n’a pas mangé et n’est pas payé, qu’est-ce qui peut transmettre aux élèves ou enfants ?»

Cette situation salariale inquiétante a déjà fait objet de plusieurs revendications de la part des enseignants, mais qui malheureusement, n’ont pas abouti à un gain de cause favorable.

Malgré tous les bruits faits autour de ce dossier, aucune autorité provinciale ne semble s’en préoccuper. Entre-temps, les enseignants croupissent dans la disette et précarité.

Abdias SHINGA

By admin