Le mystère autour de la mort du policier de circulation routière Fiston Kabeya se dissipe peu à peu. Selon les conclusions de l’autopsie, rendues publiques jeudi 8 mai par la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, l’agent est bel et bien décédé des suites d’un traumatisme crânien, provoqué par des coups portés à la tête. Ces violences lui auraient été infligées par des membres du cortège de la Première ministre Judith Suminwa.
« Le policier Fiston Kabeya est mort du traumatisme crânien consécutif aux coups reçus à la tête, ce qui a entraîné une hémorragie cérébrale », a lu à l’audience le greffier de la Cour militaire, s’appuyant sur les conclusions du rapport médico-légal. Ce document constitue désormais une pièce maîtresse dans l’instruction judiciaire en cours.
La scène remonte à plusieurs jours, lorsque le cortège de la cheffe du gouvernement a été impliqué dans un incident de circulation. Le policier, alors en service, aurait tenté de faire respecter les consignes de régulation routière, ce qui aurait provoqué la colère de certains agents du convoi. Ces derniers sont désormais poursuivis pour violation des consignes et homicide.
Cette affaire suscite une vive émotion au sein de l’opinion publique et relance le débat sur les abus commis par certains membres des cortèges officiels. De nombreuses voix s’élèvent pour demander justice pour le défunt et des sanctions exemplaires contre les responsables.
Alors que l’enquête suit son cours, les regards sont désormais tournés vers la Cour militaire de Kinshasa-Gombe, où les audiences se poursuivent. La vérité judiciaire, attendue avec impatience, devra faire toute la lumière sur ce drame qui touche les fondements mêmes de l’État de droit.
Siméon TUENDELE