L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti présidentiel, a fermement rejeté, le lundi 10 février, l’initiative des églises catholique et protestante visant à organiser un dialogue national entre les forces sociales et politiques du pays.

Dans un communiqué officiel rendu public ce lundi dernier, le parti au pouvoir, a exprimé son désaccord avec cette proposition qu’il considère comme une tentative de réintégrer dans les discussions les groupes armés, notamment le M23, un groupe rebelle accusé d’agressions répétées dans l’est de la RDC.

L’UDPS dénonce ce qu’il considère comme une manœuvre visant à « légitimer » le M23 et à « ramener à la table des négociations des terroristes ». Le parti souligne que l’affiliation de ce groupe au Rwanda est bien documentée et qu’il serait inacceptable de permettre à des acteurs extérieurs et violents de participer à un processus de dialogue destiné à rétablir la paix en RDC.

Il convient de noter que cette position de l’UDPS survient après les récentes prises de position des églises catholique et protestante, qui ont exprimé leur désir de jouer un rôle de médiation pour favoriser un dialogue inclusif entre les différents acteurs politiques et sociaux du pays. Cependant, pour l’UDPS, cette initiative pourrait mettre en péril les efforts diplomatiques visant à restaurer la paix et à garantir la souveraineté nationale.

Par ailleurs les discussions autour du M23 et du soutien présumé du Rwanda ont envenimé la situation politique et sécuritaire en RDC, exacerbant les tensions régionales et internationales. Le gouvernement congolais, par le biais du Président Félix Tshisekedi, a maintes fois dénoncé l’ingérence du Rwanda et soutient les initiatives diplomatiques, telles que celles de Luanda et Nairobi, pour résoudre la crise.

Matthieu BEYA

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