Une nouvelle coalition rebelle, baptisée Convention pour la révolution populaire (CRP), a vu le jour à Kampala, en Ouganda, sous la direction de Thomas Lubanga, selon les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Cette alliance regroupe plusieurs chefs de guerre ituriens issus de factions armées telles que CODECO, FPIC, FRPI, Autodéfense-Zaïre et Chini Ya Tuna. Ses initiateurs affirment vouloir répondre à la dégradation sécuritaire en Ituri.
La CRP accuse les autorités congolaises de pratiquer une politique d’asservissement et de division, qu’elle juge responsables des tensions intercommunautaires persistantes dans la province.
Les FARDC rassurent que cette nouvelle rébellion entretient des liens avec le M23, et qu’elle vise à semer le chaos en Ituri. « Le leader de ce mouvement, c’est Thomas Lubanga. Nous suivons de près leurs agissements. Cette rébellion est en collaboration avec le M23 et cherche à déstabiliser la province », a déclaré Jules Ngongo, porte-parole de l’armée congolaise en Ituri.
Du côté de la société civile, le scepticisme persiste. Elle doute de l’efficacité d’un énième groupe armé et rappelle que de telles initiatives n’ont jamais apporté de solution durable aux conflits. Elle exhorte l’État congolais à renforcer sa présence et à protéger les populations, plutôt que de laisser proliférer de nouveaux mouvements rebelles.
Pour la petite histoire, Thomas Lubanga a été déjà déclaré coupable en 2012 par la Cour Pénale Internationale, pour des crimes de guerre. C’est le 19 décembre 2014 qu’il a été transféré dans un établissement pénitentiaire de la RDC pour purger sa peine et ensuite, il a été libéré en mars 2020.
Merveille META