Le sommet extraordinaire virtuel des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) a eu lieu ce jeudi 13 Mars, se concentrant sur la situation sécuritaire préoccupante dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette réunion a débouché sur une décision importante concernant le futur de la Mission de l’Afrique Australe en République Démocratique du Congo (SAMIDRC).
Selon le communiqué final lu par le Secrétaire exécutif de la SADC, M. Elias Magosi, les dirigeants de la SADC ont décidé de mettre fin au mandat de la SAMIDRC et ont ordonné le début d’un retrait progressif de ses troupes déployées en RDC. Cette décision marque un tournant dans l’engagement militaire de l’organisation dans le pays et appelle à une nouvelle approche face à la crise dans l’Est.
Le Président congolais, Félix Tshisekedi, a salué par ailleurs l’initiative de son homologue angolais, João Lourenço, qui a pris l’initiative de convoquer une réunion à Luanda le 11 mars dernier, visant à relancer les processus de Luanda et de Nairobi pour trouver une solution durable à la crise. Tshisekedi a souligné l’importance de cette démarche et a exprimé son soutien à la volonté de l’Angola d’accompagner la région vers une sortie de crise. Selon le président congolais, il est désormais crucial que les décisions prises lors de cette rencontre se traduisent par des actions concrètes sur le terrain, pour apporter la paix et la stabilité à l’Est de la RDC, zone gravement affectée par les affrontements avec les groupes armés, notamment le M23.
Les Chefs d’État de la SADC ont réitéré leur appel à une solution politique et diplomatique pour mettre fin à la violence dans la région. La priorité est désormais d’encourager les négociations entre les différentes parties prenantes, afin de garantir une paix durable et une résolution de la crise à travers des canaux diplomatiques, tout en soutenant les efforts déjà entrepris par l’Angola en tant que médiateur dans le conflit.
Matthieu BEYA