Le président Félix Tshisekedi a désigné, ce mercredi 7 mai, Christophe Bitasimwa Bahii comme nouvel Inspecteur général de l’inspection générale des finances ( IGF), en remplacement de Jules Alingete Key. La décision, rendue publique via une ordonnance présidentielle, reflète une volonté de recentrer l’IGF sur un contrôle plus institutionnel et moins médiatisé.
La présidence parle d’une « nouvelle dynamique » destinée à renforcer les mécanismes de transparence et de redevabilité dans la gestion des fonds publics. Le choix de Bitasimwa, un haut fonctionnaire réputé pour sa discrétion et sa rigueur, s’inscrit dans une logique d’apaisement après une période marquée par une communication offensive de l’IGF.
Ce changement intervient alors que la RDC poursuit des réformes budgétaires sensibles, sous pression des bailleurs internationaux et des institutions partenaires. À travers cette nomination, le chef de l’État semble miser sur une approche plus technique, moins conflictuelle, mais tout aussi déterminante dans la lutte contre les détournements.
Bitasimwa sera épaulé par Emmanuel Tshibingu Nsenga, nommé Inspecteur Général Adjoint. Ce duo devra à la fois consolider les avancées obtenues sous Alingete et répondre aux critiques sur les méthodes parfois jugées trop médiatiques de l’ancienne équipe. L’enjeu : restaurer la crédibilité de l’IGF auprès des administrations publiques et du secteur privé.
Jules Alingete laisse derrière lui un bilan contrasté. S’il a incarné la lutte contre la corruption avec vigueur, ses méthodes n’ont pas toujours fait l’unanimité, suscitant tensions et controverses. Son départ marque la fin d’un style de gouvernance plus frontal, souvent mis en scène dans les médias.
Siméon TUENDELE