Félix Tshisekedi hausse le ton, lors du 41ᵉ Conseil des ministres, tenu vendredi 25 avril, le chef de l’État a intimé au gouvernement l’ordre de présenter, sous 30 jours, une feuille de route claire et détaillée pour la réforme salariale des agents publics. Ce délai, fixé peu avant son départ pour Rome afin d’assister aux funérailles du Pape, marque une volonté affichée d’accélérer les réformes sociales attendues.
Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, le document devra préciser « des actions concrètes à entreprendre », « des échéances précises pour chaque étape » ainsi qu’une « identification claire des responsables chargés du suivi de l’exécution ». Cette exigence vise à mettre fin aux lenteurs administratives souvent reprochées aux autorités dans la mise en œuvre des engagements sociaux.
Au-delà d’une simple formalité, cette feuille de route devra aussi refléter les engagements pris avec le banc syndical, garantissant ainsi une prise en compte effective des revendications des agents de l’État. « L’objectif visé est de garantir la concrétisation rapide des mesures salariales, dans l’intérêt supérieur des agents publics, tout en contribuant à la stabilité sociale du pays », a insisté Patrick Muyaya.
Conscient des tensions sociales latentes, Félix Tshisekedi entend ainsi insuffler une dynamique nouvelle au sein de l’administration publique. Il a confié à la Première ministre la responsabilité d’assurer « un suivi permanent du processus », soulignant son ambition de voir émerger une « politique salariale rigoureuse et durable », gage d’une fonction publique plus performante.Par cette démarche, le président veut aussi envoyer un signal fort : celui d’un État plus juste, à l’écoute de ses agents et soucieux d’améliorer la qualité des services publics. Reste désormais au gouvernement à traduire cette exigence présidentielle en actions concrètes dans le délai imparti.
Siméon TUENDELE