Dans la soirée du lundi 28 avril, à Doha, une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) a été reçue par le ministre d’État qatari aux Affaires étrangères, Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al-Khulaifi. L’entretien a porté sur le soutien aux efforts de paix en République démocratique du Congo, alors que les tensions avec le Rwanda restent vives. « Le Qatar soutient les initiatives de la RDC pour restaurer la paix, dans le respect du droit international et par des moyens pacifiques », a affirmé le diplomate qatari dans un communiqué officiel.
Au cœur des échanges figurait le projet porté par les deux grandes confessions congolaises, baptisé Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, qui vise à renforcer la cohésion nationale. Les responsables de la CENCO et de l’ECC insistent sur l’urgence de « mobiliser les citoyens contre les dynamiques de division », exacerbées par les conflits armés dans l’Est du pays. Un message que le Qatar semble avoir pleinement entendu, renforçant ainsi son engagement sur les questions sécuritaires dans la région des Grands Lacs.
Cependant, l’initiative des Églises n’est pas sans créer des remous à Kinshasa. Certains membres du gouvernement congolais critiquent ouvertement ces démarches, estimant que « les structures religieuses ne devraient pas empiéter sur le terrain politique ». Le pouvoir préfère s’en remettre aux mécanismes de médiation officiels.
Siméon TUENDELE