La grande avenue du Congo, située dans le quartier Mombilanga, commune de Bonse, devient de plus en plus impraticable après chaque pluie. Le tronçon compris entre les avenues Mushie, Nioki et Kwamouth est particulièrement touché, au grand désarroi des habitants de cette partie du chef-lieu de la province du Mai-Ndombe.
Interrogés après une forte pluie tombée dans la matinée du mardi 25 février, les riverains lancent un appel à l’aide aux autorités compétentes.
« Un lac artificiel se forme à chaque saison des pluies. Une seule averse de quelques minutes ce mardi a suffi à rendre cette avenue impraticable. Imaginez les conséquences si la pluie dure deux ou trois jours ! Les dégâts seront énormes. Déjà, six parcelles, dont une église, sont inondées. Nos autorités, que nous élisons, doivent assumer pleinement leurs responsabilités. Elles devraient circuler dans la ville pour constater les problèmes de la population et apporter des solutions adaptées afin d’éviter le pire », déclare Joseph Mbo Nkelo.
Dans le même esprit, trois autres habitants du quartier ont proposé des solutions aux autorités locales.
« Nous suggérons la création de canalisations pour évacuer ces eaux vers le lac. Sans cela, nous risquons des pertes en vies humaines. Les élèves doivent traverser cette avenue inondée pour se rendre à l’école, ce qui est extrêmement dangereux. De plus, les maisons risquent de s’effondrer en cas de forte inondation. Il est urgent d’agir », ont-ils plaidé.
En parcourant la ville d’Inongo, la même situation a été constatée sur la grande avenue Bwabwa, dans la commune de Mpongonzoli, notamment entre le pont Bwabwa et l’avenue Bandundu. Là aussi, les habitants lancent un cri d’alarme.
« Ici, au pont Bwabwa, la situation est critique. La route s’est totalement détériorée, et il est devenu impossible de circuler lorsqu’il pleut. Regardez, même les élèves ne peuvent plus rentrer chez eux sans patauger dans l’eau. Nous demandons aux autorités de réhabiliter cette route, car elle est dans un état de délabrement avancé. Nous, les habitants, faisons de notre mieux pour la réparer temporairement, mais les caniveaux sont déjà endommagés. Nous ne savons plus quoi faire… », déplore Mpongo Kadhafi.
Un autre témoin décrit cette situation comme une souffrance permanente.
« Nous vivons dans la détresse ici, au pont Bwabwa. C’est comme si nous étions en plein lac. Piétons et motards ne peuvent plus circuler lorsqu’il pleut. C’est vraiment difficile. Nous demandons aux autorités de faire un effort pour réhabiliter notre avenue », implore-t-il.
La ville d’Inongo, chef-lieu de la province du Mai-Ndombe, a un besoin urgent d’une meilleure urbanisation pour lutter contre l’érosion et les inondations qui affectent plusieurs de ses artères.
Orman BOLA et Merveille META