Le député provincial Jean-Oscar Botoko a déploré le manque d’évolution des choses dans le Mai-Ndombe depuis sa mutation en tant que province à part entière. Et ce, dans son allocution à l’occasion de l’investiture du gouvernement Nkoso Kevani intervenue le 22 novembre dernier à Inongo, chef-lieu de la province du Mai-ndombe.

Pour ce parlementaire, le Mai-Ndombe ne fait que patauger malgré ses immenses potentialités.

« Honorable président, honorables membres du Bureau, honorables députés, chers collègues, excellence Monsieur le Gouverneur, nous venons de suivre religieusement votre programme, vous avez commencé dans votre programme de scruter la province du Mai-Ndombe, comme un bon médecin vous avez donné le diagnostic, et dans ce diagnostic, nous avons constaté avec amertume que notre province patauge, elle continue à patauger depuis que nous sommes province. C’est vraiment écoeurant. Mais je suis surpris de cela, alors que l’homme Mai-Ndombe a été toujours considéré comme un homme sage, intelligent, dynamique et intègre. Malheureusement dans la gestion de la chose publique, de notre province, c’est comme si nous avons perdu notre boussole . Excellence, je vais m’adresser aux gens de Mai-Ndombe: nous avons perdu notre génie, le Mai-Ndombe continue à patauger. J’en appelle à la volonté, au patriotisme des fils Mai-Ndombe de pouvoir prendre l’exemple de nos ancêtres, de nos parents, de nos grands frères, le Mai-Ndombe de Mpolo Maurice, de Monsengwo Pasinya, de Komoriko, qui vibraient. Où en sommes-nous mes frères ? Avons-nous perdu notre génie ? Non ! Ça ne sert à rien de copier ailleurs », a-t-il interpellé.

Jean-Oscar Botoko reste tout de même convaincu que l’évolution du Mai-Ndombe ne viendra pas d’ailleurs, mais plutôt par la conjugaison des efforts des fils et filles de Mai-Ndombe.

« Restons nous, restons Mai-Ndombe. Partout où nous sommes passés, l’homme Mai-Ndombe était quelqu’un de dignité, on parlait de nous, nous avons laissé des traces, mais malheureusement ici chez nous, ça continue à patauger. Excellence Monsieur le gouverneur, notre législature, c’est la législature du changement et l’espérance. Nous voulons aussi que votre gouvernement soit appelé un gouvernement de l’espérance et du changement, pour que le Mai-Ndombe que vous héritez maintenant puisse évoluer. L’ émergence du Mai-Ndombe ne viendra ni de l’Orient, ni de l’Occident, mais de notre propre volonté donc de nous-mêmes », a-t-il conclu.

Abdias SHINGA et Orman BOLA

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