Les enseignants de la province du Mai-Ndombe vivent le calvaire suite à l’accumulation d’arriérés des salaires, d’après plusieurs témoignages enregistrés par Mai-ndombenews.net.
« Les enseignants de la province du Mai-Ndombe, colonne vertébrale du système éducatif local, traversent une période de détresse financière alarmante. Depuis des mois, ils subissent des retards chroniques de paiement de leurs salaires, une situation qui affecte non seulement leur bien-être mais aussi l’ensemble de la communauté, notamment les étudiants qui dépendent de leur travail acharné pour recevoir une éducation de qualité », nous a confié Par Ndokieme Isele Archías.
Une réalité insoutenable pour les enseignants
La Banque Caritas, chargée de la gestion des paiements des enseignants dans la province, est pointée du doigt pour sa gestion chaotique et ses irrégularités. Certains enseignants accusent cette institution de ne payer que lorsqu’elle le souhaite, créant ainsi une instabilité financière insupportable. Plus préoccupant encore, des arriérés datant de juin dernier n’ont toujours pas été régularisés.
« Nous avons célébré les fêtes de fin d’année sans avoir reçu nos salaires. Nos familles souffrent, et personne ne semble se soucier de notre sort », confie un enseignant sous couvert d’anonymat.
Des conséquences dévastatrices pour l’éducation
Cette crise financière de plusieurs enseignants a des répercussions directes sur les étudiants de Mai-Ndombe. En tant que bénéficiaires indirects du travail des enseignants, les jeunes se retrouvent dans une situation critique.
« Nous dépendons de nos parents enseignants pour payer nos frais de scolarité et subvenir à nos besoins. Aujourd’hui, nous vivons des moments extrêmement difficiles », témoigne un étudiant et ressortissant de la province.
Les interruptions répétées des cours, le manque de motivation des enseignants démoralisés et la précarité croissante des familles affectent considérablement la qualité de l’éducation dans la région.
Le silence des autorités, une source de frustration
Malgré l’ampleur de la situation, les autorités provinciales restent silencieuses et visiblement impuissantes. Aucun effort tangible et concret n’a été entrepris pour résoudre cette crise ou pour tenir la Banque Caritas responsable de ses manquements estiment les proches et membres des familles des enseignants. Ce mutisme alimente le sentiment d’abandon parmi les enseignants et la population locale.
« Nous espérons que notre média provincial, Mai-Ndombe News, pourra porter haut notre voix. Peut-être que cette situation attirera enfin l’attention des décideurs », implore un groupe d’étudiants et de parents.
Un appel à l’action immédiate
Il est impératif que les autorités provinciales et nationales interviennent pour remédier à cette situation critique. La régularisation des arriérés, une gestion transparente des paiements et la responsabilisation des acteurs impliqués, notamment la Banque Caritas, sont essentielles pour rétablir la confiance dans le système.
L’éducation est un droit fondamental et un pilier du développement. Ignorer la détresse des enseignants de Mai-Ndombe, c’est compromettre l’avenir de toute une génération.
Les habitants de Mai-Ndombe lancent un cri d’alarme : leurs enseignants méritent respect et considération. Ce drame humain ne peut plus passer sous silence. La balle reste dans le camp des décideurs. Cette situation concerne tous les territoires de Mai-Ndombe.
Orman BOLA et Merveille META (CE)