La situation de l’exploitation artisanale illicite au territoire d’Oshwe dans la province du Mai-Ndombe, a fait l’objet, le vendredi dernier, d’une enquête, par une commission de l’Assemblée provinciale, à Inongo, chef-lieu de la province.

« Nous avons été invités à l’Assemblée, nous félicitons l’Assemblée provinciale parce qu’elle est en train de faire son travail. Nous avons été invités par rapport à l’exploitation qui s’effectue au niveau d’Oshwe, ils nous ont posé quelques questions par rapport ça. Nous avons éclairé la lanterne de nos élus », a expliqué Denis Kintombo Nzengolo, Inspecteur provincial du Fonds forestier national avant d’appeler les exploitants à l’utilisation légale et à payer les taxes.

Un parlementaire annonce une descente à Oshwe pour palper du doigt les réalités du terrain.

« On a eu l’entretien pour essayer de savoir ce qui se passe dans le territoire d’Oshwe avec les sociétés qui travaillent dans ce territoire, elles coupent du bois mais les chefs coutumiers et les chefs de terres de cette zone ont dit qu’ils n’ont rien eu. Nous pensons que ce sont des sociétés qui exploitent d’une manière illicite. C’est pour cela que nous étions obligés de nous entretenir pour voir ce qu’on va faire. Nous devons descendre sur le terrain à Oshwe pour nous entretenir avec ces sociétés pour savoir ce qu’il y a au juste. On ne peut pas prendre une décision parce qu’on a entendu une partie. Il faudrait aussi que toutes les parties soient écoutées notamment les sociétés en question », a indiqué SPC Nimba, député provincial du Mai-Ndombe et membre de la commission.

Pour sa part, le chef groupement Ipanga, dénonce le non-paiement des taxes par certaines entreprises évoluant à Oshwe.

« Notre présence ici à l’Assemblée provinciale avait pour objectif de parler aux députés que nous avons une société chez nous dénommée Booming Green, une société d’exploitation des bois qui œuvre chez nous mais ne paie pas les chefs coutumiers leurs droits coutumiers. Raison pour laquelle nous sommes venus plaider à l’Assemblée afin de nous trouver une solution et que cette société puisse reconnaître les chefs coutumiers. Par rapport à cette situation, j’exhorte les autorités à pouvoir écouter nos cris car si nous parvenons à venir ici loin de nos villages, c’est parce qu’il n’y a pas d’entente entre cette société et nous. Qu’elles puissent descendre sur le terrain afin de poser la question à ladite société pourquoi elle ne veut pas reconnaître notre coutume, pourquoi elle ne veut pas nous respecter », se lamente Jean-Marc Iloba, chef coutumier.

La commission d’enquête de l’Assemblée provinciale a également reçu le chef de terre du village Ilanga Nkole et le représentant d’une cheffe de terre dans le groupement de Batshito qui a exposé les problèmes de conflits de terres entre les clans créés par la société Socogen ainsi que le responsable de la division provinciale de l’environnement.

Pour mettre fin à cette léthargie, le bureau de l’Assemblée provinciale du Mai-Ndombe a, après avoir reçu beaucoup de plaintes sur l’exploitation artisanale des bois par les sociétés Booming Green et Socogen installées respectivement à Ilanga Nkole et à Yuki dans le secteur de Lukeni, au territoire d’Oshwe, mis en place une commission chargée d’enquêter les services techniques de l’environnement et les parties prenantes.

Abdias SHINGA

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