Le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a plaidé pour la création d’une Commission internationale d’enquête sur les violations des droits de l’homme dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Et ce, au cours de la 37e session extraordinaire du conseil des droits de l’homme, tenue ce vendredi à Genève, consacrée à la crise sécuritaire qui frappe la partie orientale de la République Démocratique du Congo.

Selon la demande du ministre, cette Commission sera chargée d’identifier les auteurs des crimes commis et de formuler des recommandations pour les tenir responsables.

Par ailleurs, Patrick Muyaya insiste sur la nécessité de renforcer la coordination des efforts entre la MONUSCO, les forces de sécurité congolaises et les acteurs régionaux pour protéger les civils, en soulignant également l’urgence de garantir un accès humanitaire sans restriction. Et ce, afin de soigner les blessés de guerre, évacuer les cas graves et prévenir la propagation d’épidémies telles que le choléra et le Mpox.

Le patron de la communication en RDC a fermement accusé le Rwanda comme parrain du M23, dénonçant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment le dépeuplement forcé de certaines zones de l’Est congolais.

« Le soutien du Rwanda au M23, documenté à plusieurs reprises, a alimenté les violences depuis plus de 30 ans pour des raisons liées à l’exploitation des ressources minières stratégiques », a-t-il déclaré, appelant à une pression internationale pour que Kigali cesse son appui.

De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé les persécutions menées par le M23 et l’armée rwandaise contre les activistes des droits de l’homme et les journalistes. Il a souligné la responsabilité collective dans le drame de l’Est congolais, en référence à l’exploitation des ressources minérales utilisées dans les technologies modernes.

Au cours de cette même réunion, la représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a rappelé que la prise de Goma le 27 janvier 2025 par le M23 avait causé la mort d’au moins 2.900 personnes et fait plus de 3.000 blessés, illustrant la gravité de la crise humanitaire qui sévit dans la région.

Akim MBAMBA

By admin