Le Conseil de sécurité de l’ONU a été interpellé le jeudi 27 mars par Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC et cheffe de la MONUSCO, sur la situation sécuritaire et humanitaire préoccupante à l’Est du pays. Elle a plaidé pour la réouverture des aéroports de Goma (Nord-Kivu) et de Kavumu (Sud-Kivu), indispensables pour les opérations d’aide humanitaires. Selon elle, ces infrastructures jouent un rôle crucial dans l’acheminement de l’aide aux populations vulnérables et dans la logistique des rotations des contingents onusiens.
Bintou Keita a également alerté sur l’aggravation des violations des droits humains, touchant en particulier les femmes et les enfants au Nord-Kivu et en Ituri. Elle a déploré le faible niveau de financement du plan de réponse humanitaire de 2025, qui ne couvre actuellement que 8,2 % des besoins.
Par ailleurs, elle a dénoncé les restrictions imposées par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, qui entravent le travail de la MONUSCO dans les zones sous leur contrôle.
« La MONUSCO demeure résolue à accomplir son mandat malgré ces obstacles », a-t-elle affirmé, appelant à des sanctions contre ceux qui violent le cessez-le-feu prévu par la résolution 2773 du Conseil de sécurité.
Bintou Keita a insisté sur la nécessité d’actions concrètes contre les auteurs et complices des graves atteintes aux droits humains, soulignant que seule une solution politique pourra garantir une paix durable dans l’Est de la RDC.
Elle a conclu en s’inquiétant de la détérioration de la situation sécuritaire, marquée par l’expansion du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), qu’elle attribue au soutien des forces rwandaises.
Merveille META