Accusé d’avoir chanté des propos qui s’apparentent à la dépravation des mœurs dans son tube intitulé, « Misu likolo na cadre ya sentiment », l’artiste musicien Zik Seigne a été auditionné ce lundi 06 janvier 2025, au bureau du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, à Kinshasa. Pour ce faire, il a été assisté par son avocat-conseil, maître Gradi Matata.

Au sortir de l’audition qui a duré plus de deux heures du temps, maître Gradi Matata a précisé que la séance de ce lundi avait un caractère pédagogique.

« Nous avons répondu présents à l’invitation du CSAC pour des raisons pédagogiques et l’artiste en sa qualité ignorait certaines lois que le CSAC lui a fait savoir », a-t-il dit.

Contrairement à ce que pense le commun des mortels, maître Gradi Matata a souligné que son client a utilisé des métaphores renvoyant à la musique plutôt qu’à l’érotisme.

« la thématique [ chantée dans ce tube ] est pédagogique parce que c’est un artiste, mais si vous comprenez bien « Zik Seigne » signifie l’artiste en scène. Seulement, il n’est pas aussi responsable des interprétations des gens. L’ artiste a utilisé des métaphores qu’il sait bien expliquer », a dit Maître Gradi Matata, avocat de l’artiste Zik Seigne.

Dans une correspondance datée du 30 décembre 2024, le CSAC avait pris la décision de suspendre la diffusion du tube « Misu likolo na cadre ya sentiment » jugé contraire aux bonnes mœurs.

Entre-temps, dans la communauté congolaise, les avis se divergent. Certains observateurs pensent que la diffusion de cette chanson doit être définitivement interdite. Par contre, d’autres personnes, particulièrement les jeunes s’en régalent en faisant des challenges et des folies avec des gestuelles qui s’accommodent à la sensualité.

Signalons que Zik Seigne sera encore convoqué au CSAC à une date ultérieure. Et ce, pour une décision finale.

Abdias SHINGA

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