En mission de service au mois de mai dernier au Brésil, Me. Ignace Monza, Ministre Provincial en charge de l’Environnement et Développement Durable de Mai-Ndombe, a parlé de sa province sur trois points. Et ce, dans sa présentation devant un cadre stratégique sur la scène internationale.
Premièrement, il a évoqué des généralités sur la province du Maï-Ndombe. Ici, il a brossé l’historique et données géographiques du fait de sa position comme province forestière dans le bassin du Congo, atouts et ressources que regorge Mai-Ndombe, son sous-sol, faune et flore. Grâce à son climat en transition entre le climat équatorial et tropical et une température moyenne de 25°C. Il a expliqué que le Mai-Ndombe est couvert d’une épaisse forêt équatoriale dont les tourbières constituent d’immenses réservoirs de carbone allant jusqu’à 30 Giga Tonnes séquestrant l’équivalent de deux ans d’émissions mondiales des gaz à effet de serre pour purifier l’oxygène de toute la planète. Il reste persuadé que le Mai-Ndombe se voit une terre d’espoir et d’avenir pour la planète.
Opportunités d’investissement dans le Mai-Ndombe
S’agissant des Opportunités d’Investir dans le Mai-Ndombe ,le Ministre en Charge de l’Environnement a fait savoir à l’opinion Internationale que sa province offre un large éventail d’opportunités d’Investissement, notamment dans les secteurs de l’Agriculture, de crédit carbone, de l’exploitation minière, du pétrole, de l’agroforesterie, de la pêche, des voies de communication et voie de transport lacustre et fluvial.
Lors de son allocution, le patron de l’environnement de Mai-Ndombe, a évoqué en second lieu, l’approche juridictionnelle dans le processus REDD+ dans la Province du Mai-Ndombe étant première juridictionnelle REDD+ en RDC.
«De L’approche Juridictionnelle,il est important de noter que le Mai-Ndombe est la première province ayant bénéficié d’un programme juridictionnelle pilote en RDC dans le processus REDD+ et les initiatives à travers le Projet Intégré REDD+ notamment (PIREDD/Plateau ; PIREDD/Mai-Ndombe) encours d’exécution, qui sont des acquis que le programme comme tel va capitaliser», a expliqué Me Ignace MONZA. Et d’ajouter : « la clé de réparation de bénéfices dans lequel un plan de partage a été validé aux profits de parties prenantes en 2022 dans le cadre de ce processus reste la seule clé de réussite pour que le Gouvernement Provincial avec les communautés et les autochtones s’engagent dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les appuis financiers, les appuis techniques de la Banque Mondiale comme organe de facilitateur sont d’une importance capitale; sur le plan de lobbying/ pour que les acheteurs viennent s’intéresser au carbone de Mai-Ndombe parce que ça aurait un pluvalu aux conditions de vie de communautés locales».
Ce que Era Congo fait au Mai-Ndombe
Enfin, le troisième point du ministre Ignace MONZA était le partage d’expérience de ERA Congo sur la conservation des forêts.
En effet, Era Congo est donc une société forestière de Droit congolais à part entière, bossant dans le Mai-Ndombe,spécialisée dans la vente des crédits carbone, qui a mis en place plusieurs activités alternatives qui conduisent à une réduction sensible de l’extension de la déforestation dans sa concession d’une superficie forestière de 299.640 ha laquelle se traduit par le retour des espèces rares et envoi de disparition telles que les éléphants, l’aigle de la cuvette, les bonobos, le pangolin géant et l’hyène de forêt.
«L’une des expérience récente de la conservation avec ERA Congo œuvrant dans la lutte contre le réchauffement climatique par la conservation forestière dans le cadre du mécanisme de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+). Cette société Monétise les crédits carbone au bénéfice de la communauté par la construction des infrastructures scolaires, sanitaire et intensification de l’activité agricole par la distribution des semences améliorées pour enfin augmenter la production de principales denrées. Le projet Mai-Ndombe REDD+ est le seul parmi plusieurs projets initiés dans le Bassin du Congo, à obtenir la validation et la vérification de deux standards internationaux du marché volontaire (Verra Carbon Standard et Climate Community and Biodiversity). Ainsi, 2.527.565 tonnes de crédits carbones ont été validés pour les exercices 2011 et 2012 (début du projet). La province du Mai-Ndombe est en train de suivre les ventes actuelles des crédits afin de s’assurer du paiement de sa quote-part. Les calculs actuels indiquent qu’un montant substantiel a été payé au Gouvernement et à la province. La société est transparente dans les déclarations des ventes et des prix avec une moyenne de prix de vente à la tonne de 14 dollars cette année. Nous sommes ainsi passe d’un partage de bénéfices total de 500.000 dollars en 2020 puis de 1.600.000 dollars en 2021. Pour l’année 2022, les calculs ont démontré que 4.000.000 $ sont payés à la province», a-t-il expliqué.
Les échanges de ce rendez-vous du Brésil 2023 avaient pour objectif de consolider le lien de partenariat tel que discuté en Novembre 2022 à l’Indonésie entre trois pays ( RDC Indonésie et Brésil).
Orman BOLA