En séjour à Brazzaville depuis la matinée de ce mardi 15 avril, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale de la RDC, participe à la 16e Conférence des présidents d’Assemblées et de Sections de la région Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). À ses yeux, cette rencontre représente bien plus qu’un simple cadre institutionnel : elle constitue un levier stratégique pour renforcer le poids des parlements africains francophones face aux enjeux mondiaux. « Nous devons faire entendre une voix forte, solidaire et cohérente de l’Afrique francophone dans l’espace parlementaire international », a-t-il déclaré.
Durant trois jours, les chefs de parlements africains échangent autour de problématiques essentielles, notamment la validation de la feuille de route 2025-2026 de l’APF, l’inclusion sociale, l’éducation et le développement durable. Pour Amélia Lakrafi, déléguée générale de l’organisation, l’heure est à la mutualisation des efforts. « Il faut donner une voix forte et unie aux parlements francophones dans un monde en mutation », a-t-elle souligné, en appelant à une synergie face aux bouleversements institutionnels et socio-économiques du continent.
Le président du Sénat congolais, Pierre Ngolo, hôte de la rencontre, a exhorté les participants à s’approprier les travaux. « Faisons de ces assises un moment historique pour la Francophonie parlementaire africaine », a-t-il lancé, insistant sur la nécessité d’ancrer les valeurs démocratiques dans les pratiques législatives nationales. Cette dynamique se veut un tremplin vers un modèle de gouvernance plus inclusif et plus représentatif.
Créée en 1998, l’APF s’illustre aujourd’hui comme un espace d’influence politique, de formation des élus et de promotion des droits humains. Kamerhe s’est dit convaincu que « cette conférence est une opportunité de renforcer la voix du continent au sein de la francophonie institutionnelle et d’échanger sur des expériences qui enrichissent nos pratiques parlementaires ». Un discours qui s’inscrit dans une volonté affirmée de faire de la diplomatie parlementaire un vecteur de transformation pour l’Afrique.
Siméon Tuendele