Les députés provinciaux de Mai-Ndombe ont rejeté l’annonce du début de l’opération d’identification et de l’enrôlement des électeurs dans le territoire de Kwamouth. Et ce, dans une déclaration politique faite ce samedi 24 juin à Inongo.
Pour eux, le fait de programmer cette opération avec un personnel qui sera venu de Kinshasa, cela sous-entend qu’il n’y a pas encore de paix durable à Kwamouth.
« La représentation provinciale du Mai-Ndombe s’oppose à cette opération pour le moment aux motifs qu’à l’exception de la cité de Kwamouth et des villages Masiambio,Ngambomi Bokala, Camp Banku et Masiakwa, les autres sont encore occupé par les assaillants Yaka ; les Tekes n’y habitent plus. Ils sont en déplacement dans les territoires de Kutu, Bolobo, Mushie, dans les provinces du Kwilu et de Kinshasa, sans oublier au Congo-Brazza», expliquent-ils dans leur déclaration. Et d’ajouter : « Dans les villages occupés par les assaillants YAKA appelés MOBONDO, aucun TEKE ne peut y fouler ses pieds pour s’identifier et s’enrôler sous peine d’être égorgé. Alors, la question que l’on pose à la CENI,est celle de savoir si cet enrôlement qu’elle compte organiser concerne réellement les peuples TEKE qui sont originaires de cette partie du pays ou c’est une stratégie machiavélique montée avec les assaillants YAKA en vue de les faire élire comme députés nationaux et provinciaux aux prochaines élections pour le territoire de Kwamouth».
Ces députés provinciaux toutes tendances confondues estiment que l’enrôlement ne peut avoir lieu à Kwamouth qu’après l’opération militaire des FARDC mettant à terme ces tueries et que les Tekes aient réintégrés effectivement leurs villages respectifs.
Pardessus tout, ils sollicitent l’intervention du chef de l’État pour empêcher le début de cette opération à Kwamouth.
Selon le programme de la CENI, c’est le lundi 26 juin que la population de Kwamouth va commencer à s’identifier et s’enrôler.
G. EKOLE / Orman BOLA