Le territoire de Kwamouth ressemble actuellement à une jungle où les rebelles et les militaires font la loi et l’anarchie fait bon ménage. Dans un message partagé ce lundi 05 mai sur ses réseaux sociaux, le député provincial David Bisaka a haussé le ton dénonçant les tracasseries militaires et les barbaries de la milice Mobondo, active dans la région.

Censés restaurer la paix dans cette partie de la province du Mai-Ndombe, les militaires se sont livrés dans les activités économiques illicites en traumatisant les populations civiles.

« Il y a une barrière à Ngandambo où les jeunes chauffeurs de moto-taxi sont fouettés et rançonnés, devant payer 2. 000fc par course. Il est également nécessaire d’obtenir une autorisation ( jeton ) pour aller travailler dans les champs. Chaque jour, cela coûte 1.000fc, soit 5.000fc par semaine pour ceux qui souhaitent cultiver régulièrement », a écrit le député David Bisaka.

Au côté de ces militaires, se trouvent les hors la loi : les miliciens Mobondo qui ont érigé illicitement à Kinsele, village frontalier entre le territoire de Kwamouth ( Mai-Ndombe ) et la commune de Maluku ( Kinshasa ), un poste de perception de recettes sur la RN 17. Et ce, au détriment de la Direction Générale de Recettes de Mai-Ndombe ( DGRM ), l’entreprise chargée de cette tâche.

« Il se pose des actes d’extorsion à Kinsele par monsieur Majuris ( responsable de Mobondo ) qui a ordonné à tous les convoyeurs de grands camions de payer deux sacs de manioc ( fufu ) et 50. 000fc avant de pouvoir passer leurs marchandises », dénonce ce parlementaire soulignant que cela se fait sous le regard impuissant des éléments des FARDC présents sur place.

Dans ce même registre, le Vice-président de l’Assemblée provinciale du Mai-Ndombe condamne également la création par les militaires : « d’un cachot souterrain à Twa où toute personne qui désobéit aux tracasseries militaires est détenue ».

Au regard de la montée de l’insécurité dans ce coin du pays, l’élu de Kwamouth invite les députés nationaux et sénateurs du Mai-Ndombe à conjuguer plus d’efforts pour mettre finalement un terme à cette situation alarmante qui n’a fait que trop durer.

Abdias SHINGA

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