Le représentant permanent de la République démocratique du Congo au Conseil de sécurité de l’ONU, Zénon Mukongo, a fait une déclaration sur la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations Unies, tenue le jeudi 27 mars 2025. Selon lui, plus de la moitié de l’armée rwandaise est actuellement déployée sur le sol congolais sans l’autorisation de Kinshasa.

« Le Rwanda a plus de la moitié de son armée déployée sur notre territoire, sans notre consentement. Il est inacceptable de justifier cette invasion par le droit à la légitime défense. Aucune justification ne peut légitimer la création d’une administration parallèle sur le sol d’un État souverain », a dit Zénon Mukongo devant le Conseil de sécurité.

Le diplomate congolais a insisté sur le fait que cette situation constitue une violation grave des principes de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette ingérence étrangère et protéger la souveraineté de la RDC.

Dans son intervention, Mukongo a également souligné la nécessité urgente de mettre en œuvre la résolution 2773 du Conseil de sécurité. Cette résolution, adoptée en février 2025, appelle notamment au retrait des troupes rwandaises du territoire congolais et à la cessation des hostilités menées par le groupe rebelle M23: « la cessation des hostilités et la désescalade ne seront possibles que si des pressions renforcées et des sanctions plus sévères sont imposées au Rwanda et à ses alliés », a-t-ildéclaré.

Le représentant de la RDC a souligné qu’il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour protéger les populations civiles et rétablir la stabilité dans les zones affectées par les violences.

Cette dénonciation de Zénon Mukongo intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste particulièrement tendue, avec la résurgence des combats rudes entre les forces armées congolaises et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Matthieu BEYA

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