La condamnation de mort de Corneille Nangaa et ses complices est diversement commentée dans l’opinion publique congolaise. Si pour les uns, cette décision est la bienvenue, pour les autres , il n’en est pas question.
Interrogé par la rédaction de Mai-ndombenews.net, l’analyste politique Saidi Okoko qualifie de la bouillabaisse théâtrale et du populisme la décision de la cour militaire sanctionnant ce procès.
«Concernant le secteur judiciaire de notre pays, ce qui se passe, nous estimons que c’est de la bouillabaisse théâtrale. Les gens sont en train de faire les choses par populisme pour qu’on parle d’eux. Ici, nous devons rentrer dans le cadre du droit pénal et des procédures pénales où on voit la matière infractionnelle, là il y a les auteurs, les co-auteurs, les complices mais aussi les auteurs intellectuels. Tous ceux-ci sont censés jouer le même rôle dans la matière infractionnelle. Dans le cas d’espèce, Nangaa est auteur, qui est maitre de l’infraction mais il y a aussi les co-auteurs, des complices et auteurs intellectuels. Et normalement toutes ces personnes devaient comparaitre devant la cour pour présenter leurs moyens de défense c’est-à-dire Monsieur Nangaa et sa bande devaient comparaitre physiquement. Fort malheureusement cela n’a pas été fait», a relevé a Saidi Okoko, analyste Politique.
Et d’ajouter : «Nangaa a commis des infractions sur le sol congolais et Jusqu’à présent, il vit ailleurs. Or, il semblerait qu’il existe un traité ou une convention entre la République démocratique du Congo et le Rwanda en matière d’extradition. Par conséquent, Corneille Nangaa devait être extradé en RDC pour qu’il soit jugé dans les juridictions compétentes congolaises. ça c’est le droit pénal et procédures pénales. Mais s’il n’est pas extradé pour être jugé ici, c’est qui a de l’hypocrisie de la part de la communauté internationale mais aussi du pays avec qui la RDC traite ce traité ou conventions».
La cour militaire de Kinshasa/Gombe a rendu, le jeudi 08 août 2024, son verdict condamnant à mort le chef de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa et ses complices, pour participation à des mouvements insurrectionnels, cause de crimes de guerre et haute trahison, dans un procès déclenché par le ministre d’État, ministre en charge de la justice et garde des sceaux, Constant Mutamba Tungunga.
Israël IFUWA DJIDJA