Accompagné des déplacés et chefs coutumiers du territoire de Kwamouth, le député national Willy BOLIO EMINA a adressé un mémorandum au Secrétaire Général des Nations Unies, ce vendredi 28 avril 2023. Et ce, à Kinshasa,au siège de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo ( MONUSCO ).
Sur place, l’élu de Mai-Ndombe a été reçu par le personnel de la MONUSCO ,ensemble quelques représentants des chefs coutumiers venus en grand nombre. La cérémonie du dépôt du mémoire et l’entretien à huis clos entre les deux parties ont pris plus ou moins 1heure.
Devant le siège de la représentation de l’Organisation des Nations Unies en RDC, Me Willy BOLIO EMINA a expliqué à la presse la quintessence de ce mémorandum.
«Nous avons adressé un mémorandum au Secrétaire Général des Nations Unies pour lui faire voir que c’est depuis juin 2022 que le peuple Teke est massacré avec atrocité en RDC, principalement dans les territoires de Kwamouth, Bagata ainsi que dans la Commune de Maluku à Kinshasa, par une milice tribale de la tribu Yaka . Et qu’ aujourd’hui, on compte plus de 2.000 morts ; de milliers des blessés, des déplacés et réfugiés qui vivent tous dans les conditions inhumaines et déplorables. Les tentatives d’être reçus par les autorités du pays n’aboutissent pas, alors que les mêmes autorités reçoivent jour et nuit, et ce publiquement, les personnes qu’on accuse comme auteurs et co-auteurs.
Cette milice a même tué les militaires, ce qui a poussé parfois le gouvernement à intervenir et, arrêter quelques assaillants qu’on a enrôlés dans l’armée au lieu de les traduire en Justice; plusieurs villages des Tekes sont aujourd’hui occupés par ces criminels», a-t-il expliqué.
Selon cet acteur politique, le mémorandum informe Antonio Gutterez que «les barrières sont érigées par ces mêmes criminels en recherche des Tekes sous la barbe de l’Etat; le Gouvernement a mis en place une soit disante équipe de pacification que pilote des personnes proches si pas complices des auteurs de ces massacres. Au regard de tout ce qui précède, nous vous saisissons pour Constater: qu’il y a épuration ethnique de la tribu Teke par une milice tribale Yaka, donc, actes délibérés de génocide ; l’inefficacité avéré sinon complice du Gouvernement de la République; qu’il y a violation massive et flagrante des droits Humains, qu’il y a rupture de la paix dans cette partie du territoire national».
Ce que veulent les signataires du mémo
De ce qui précède, les signataires de ce mémorandum tient à l’application du chapitre VII de la charte des Nations Unies.
« C’est pour imposer la paix ; une enquête indépendante pour établir des responsabilités ; la sortie par contrainte de tous ces criminels des villages, forêts et de tout l’espace Teke qu’ils occupent ; l’organisation d’un tribunal spécial sur ces actes d’épuration ethnique ; la mise en place des conditions maximales de paix et de Sécurité en vue d’assurer le retour des déplacés et des réfugiés ; la mise en place d’un mécanisme de réconciliation et d’acceptation mutuelle pour éviter que ce conflit se transmette de générations en générations», peut-on lire dans ce document signés par le député national Willy BOLIO , des coutumiers et plusieurs déplacés de la tragédie du territoire de Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe.
Orman BOLA