Après la marche des déplacés de Kwamouth à Bandundu-ville dans la province du Kwilu, le mardi 10 octobre dernier, le député provincial, Nkoso Kevani Lebon a exprimé son ras-le-bol via un message publié sur les réseaux sociaux.
Pour lui, il est inadmissible que ces fils et filles de la province du Mai-Ndombe ne soient pas assistés.
«Comment nos frères et soeurs peuvent manifester pour demander l’assistance du gouvernement en même temps, de tous ceux qui avaient détourné les vivres expédiés par le Gouvernement Central à cette population meurtrie, personne n’a été inquiété. On amorce un contrôle parlementaire quant à ce, le bureau de l’Assemblée Provinciale du Mai-Ndombe le bloque. Aucune Institution Provinciale n’a pris l’initiative d’aller même rendre visite à nos compatriotes qui sont à Bandundu. On est quelle province ? Chers tous, aussi longtemps que le système de prédation de la province, qui a élu domicile depuis 2015, ne sera pas déboulonné, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer», a écrit Nkoso Kevani Lebon.
Et de s’interroger : « Comment peut-on avoir le courage de détourner les biens destinés à une population meurtrie. Pire, la grande partie des biens et vivres ont été renvoyés à Kinshasa pour être vendus. Y a-t-il un qualificatif pour un tel comportement ? J’en manque»
Ce député provincial dit avoir fait sa part, non seulement en dénonçant ce comportement atypique mais aussi en adressant une question orale avec débat, laquelle a été bloquée par le bureau de l’Assemblée provinciale.
«Sachant que je suis fin mandat, mon questionnement s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience par ceux qui vont prendre la relève, à l’issue du prochain scrutin», a précisé Nkoso Kevani Lebon.
Délaissés à Bandundu-ville où ils ont fui les exactions liées au conflit interethnique entre les Teke et Yaka, les déplacés du territoire de Kwamouth dénoncent notamment le manque d’assistance du gouvernement et la non scolarisation de leurs enfants.
Orman BOLA