Dans un point de presse organisé le mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa, le Président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDÉ), Martin Fayulu a fustigé l’attitude de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) relative à l’audit externe du fichier électoral.
Pour ce candidat président de la république aux prochaines élections, il y’a anguille sous roche.
«Il est aujourd’hui clair que la CENI ne veut pas se soumettre à l’audit externe de son fichier parce qu’il contient des fictifs. Nous devons refuser que la CENI poursuive allègrement l’œuvre de se servir du peuple comme strapontin pour la matérialisation de la fraude et de nous vendre une illusion de démocratie», a-t-il dit.
Cet opposant congolais estime que le communiqué de presse de la CENI , en réponse à leurs préoccupations présentées à Monsieur. Denis Kadima le 30 juin dernier, «est une provocation de trop».
«De ce fait, nous réaffirmons notre position : en l’absence d’un fichier fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence des délégués des parties prenantes, nous ne déposerons pas nos dossiers de candidatures.Nous refusons de blanchir la fraude et donc d’accompagner Monsieur Félix Tshisekedi et son union sacrée dans une nouvelle forfaiture électorale», a dit Martin Fayulu.
De ce qui précède, il promet de mobiliser le peuple pour l’application de l’article 64 de la constitution si la CENI campe sur sa position.
Il sied de noter que l’article 64 de la constitution de la RDC stipule : « Tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’État. Elle est punie conformément à la loi».
Cette sortie médiatique de Martin Fayulu est tributaire à la décision de la CENI qui trouve inopportun l’organisation d’un deuxième audit du fichier électoral pourtant contesté par l’opposition congolaise en général et le quatuor en particulier.
Orman BOLA