Dans le cadre des échanges de connaissance et de partage d’expérience sur le partenariat sud-sud, le ministre provincial de l’environnement et développement durable de Mai-Ndombe, Ignace Monza Bonda, vient de séjourner en Indonésie du 23 au 29 mai dernier.

Ainsi, il a représenté et présenté la province du Mai-Ndombe à ces assises riches en échanges de connaissances et de partage d’expérience. Et ce, après celles de l’Etat de Mato Grosso au Brésil l’an dernier.

En prenant la parole lors de cette rencontre, Ignace Monza Bonda a rappelé avant tout que «le cadre qui nous réunit en ce jour et durant le reste de notre séjour en terre indonésienne se veut un rendez-vous du donner et du recevoir sur les stratégies nationales et provinciales et lutte contre la déforestation».

Pour lui, ces assises offrent plusieurs opportunités dans le domaine de l’environnement et du développement durable.

«Les assises de Kalikpapan, en province de Kalimantan, nous offrent l’opportunité d’apprécier et de tirer profit du modèle d’une agriculture durable, que dis-je, d’une croissance responsable, conciliant ainsi l’émergence économique et les efforts de conservation de la nature.
Sur fond de contextualisation du modèle indonésien d’une agriculture verte, mieux d’une exploitation forestière axée sur la satisfaction des besoins économiques et sociaux des populations tout en contribuant à l’effort mondial de conservation de la nature ; la Province du Mai-Ndombe, juridiction forestière à vocation essentiellement agricole en raison de ses nombreuses terres arables, pourra reproduire le modèle brésilien et indonésien de croissance économique, celui d’une agriculture industrielle sur fond de développement durable.
Tout en saluant la coopération de nos trois Etats, abritant les plus grandes forêts tropicales au monde, je me fais le devoir citoyen et républicain de partager avec vous l’expérience de la Province du Mai-Ndombe au travers le Projet de Gestion amélioré de paysage forestier PIREDD, née du Programme de réduction des émissions encours de développement.
Concrètement, la Province du Mai-Ndombe, entité territoriale régionalisée et composée de 8 territoires, applique à ce jour le programme précité qui a produit les résultats escomptés ci-après : la mise en place des CLD,
Elaboration PSAT
l’agroforesterie,
la mise en défens des savanes anthropiques,
la protection des forêts primaires,
payment basé sur resultant. Ces innovations sont inscrites dans le cadre des investissements issus des projets d’initiaves REDD+ et seront capitalisées par ce programme juridictionnel», a-t-il expliqué.

Rappel du rapprochement RDC-Indonésie

Ce Ministre provincial du Mai-Ndombe a profité de sa prise de parole pour rappeler le rapprochement de son pays et du pays visité.

«…Le rapprochement de la RDC avec l’Indonésie, deux Etats unitaires sur fond de leurs systèmes de gouvernance politique.Les échanges de connaissances de nos deux pays renforcent sans nul doute une vision commune et notre engagement à protéger l’Environnement par la création des connexions productives et fructueuses. A cet effet, la signature des accords de coopération de nos différentes provinces permettra à coup sûr de consolider cet élan de conservation de la nature et des forêts par la création d’une richesse au profit de nos citoyens.
A ce sujet, l’appui technique et financier de nos partenaires se veux sans cesse croissant en raison des nombreux défis liés aux efforts de conservation de la nature.S’alignant sur la démarche de conservation des forêts, la Province du Mai-Ndombe a vu à ce jour la plus grande société d’exploitation forestière (SODEFOR) convertir ses concessions d’exploitation forestière et concessions de conservation.
En outre, l’installation et le fonctionnement d’une société de conservation de la nature, ERA-CONGO, sur le sol du Mai-Ndombe attestent ce basculement continu vers la conservation des forêts et la province salue donc toutes ces initiatives et se félicite de sa contribution dans la lutte contre les changements climatiques. Cet élan se doit d’être maintenu et soutenu dans la durée en vue d’une conservation maximale associée aux efforts de reboisement massif, politique et stratégie que l’Etat congolais assure tant soit peu par le truchement du Fonds Forestier National (FFN).
Cependant, l’état de lieu du reboisement dans notre juridiction nous permet d’affirmer que les efforts en cours de réalisation méritent d’un accompagnement des partenaires techniques et financiers. Et ce, en vue d’une plus grande couverture des espaces déforestés», a ajouté Ignace Monza Bonda.

Dans la peau d’un ambassadeur de sa province, il a présenté le Mai-Ndombe comme une véritable terre d’Avenir et d’espoir, qui dispose des terrains pouvant permettre d’appliquer une agriculture intensive, contribuant ainsi aux efforts réels de maximisation de ses ressources financières.

« Il y est appliqué, pour le comment, une agriculture de subsistance des ménages. L’appui financier des partenaires nous permettra d’y reproduire le modèle indonésien de production d’huile de palme et du café. Pour y parvenir, nous comptons nouer des partenariats publics-privés avec les firmes indonésiennes et brésiliennes les plus qualifiées en vue d’un transfert des connaissances ; condition sine qua non pour pérenniser les efforts de conservation des forêts dans le contexte de poursuite de l’émergence économique», a dit cet expert environnemental.

Pour clore ses propos , Ignace Monza a rappelé à l’assistance, les effets réels et néfastes du changement climatique.

Pour ce faire, il a pris le cas de son pays la République Démocratique du Congo, au travers les villes de Kinshasa et d’Inongo, qui ont connu des vagues des chaleurs d’un degré «insupportable » au cours des mois de mars, avril et mai de l’année en cours.

Ignace Monza Bonda tient mordicus au développement de sa province surtout dans le secteur de l’environnement.

Orman BOLA

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