Secrétaire exécutif provincial de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) dans la province du Mai-Ndombe, Monsieur Faustin NGOKUMU MBALALA a accordé un entretien exclusif à Mai-ndombenews.net au cours duquel il a parlé du déroulement de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans cette partie de la RDC mais aussi la plainte de son institution déposée contre l’ancien ministre provincial de la jeunesse, Mputu Djoli BOMEME à l’auditorat militaire de garnison de Bandundu-ville, Bagata et Mai-Ndombe le 27 décembre 2022.
Mai-ndombenews.net : Bonjour Monsieur Faustin NGOKUMU MBALALA. Vous êtes secrétaire exécutif provincial de la CENI dans le Mai-ndombe ; Comment se passe l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs dans votre province ?
Faustin NGOKUMU MBALALA : Bonjour. Ça se passe bien. Cependant, le contexte de Mai-Ndombe est particulier. Mais depuis le lancement de l’opération à Inongo ,Kutu et Mushie le 24 décembre 2022, tout se passe bien.
A part le territoire de Kwamouth, l’opération se déroule très bien dans tous les autres territoires ?
Tous les autres 641 centres d’identification dans la province du Mai-Ndombe sont opérationnels. Nous avons des petits soucis techniques mais nous avançons.
La population se plaint de la lenteur constatée dans certains centres…
La lenteur déclarée, c’est un constat national. Cette lenteur n’est pas exclusive à Mai-Ndombe. Les difficultés techniques du début étaient liées aux nouveaux kits informatiques….pour la première semaine, les techniciens devaient s’imprégner du fonctionnement des machines,et s’en familiariser. Maintenant, tout se passe bien. Ce sont les machines qui sont fabriquées des mains d’hommes ayant aussi des caprices. Mais cela ne va pas porter entrave sur le bon déroulement d’enrôlement et d’identification des électeurs.
Y-a-t-il d’engouement de la population par rapport à cette opération ?
Dans nos centres, il y a de l’engouement. Avec la sensibilisation que nous sommes entrain de faire, il y’a un afflux devant nos centres d’enrôlement surtout que les gens sont informés que cette opération ne prendra que 30 jours. Veuillez faire un tour même ici à Inongo, pour avoir un échantillon des gens qui cherchent à se procurer des cartes d’électeurs afin de vous faire une idée.
Une prolongation de cette opération est-elle envisageable ?
Je n’ai pas d’avis. Je suis juste un exécutant au niveau provincial. C’est à l’autorité de décider. D’ailleurs, je trouve que les gens sont pressés de penser à celà. Mais si la haute hiérarchie estime qu’on doit ajouter quelques jours, on verra. Toutefois, attendons voir car il y’a encore des jours avant la date butoire…
Quelles sont les statistiques du travail fait jusque-là ?
Je ne suis pas habilité à publier les résultats. C’est le bureau national qui est censé le faire. Selon nos données, les chiffres sont satisfaisants. Ces derniers sont transmis à Kinshasa. Sinon, par rapport à nos attentes, nous avançons bien.
Monsieur le Secrétaire exécutif provincial, pourquoi avez-vous arrêté l’ancien ministre provincial Mputu Djoli BOMEME dans un centre d’inscription à Inongo ?
Moi, faire arrêter un ancien ministre, avec quel pouvoir ? Un simple individu comme moi. Est-ce, la CENI qui l’a fait arrêter ou c’est Monsieur NGOKUMU ? Je n’ai pas ce pouvoir-là. Les installations de la CENI sont protégées par la loi. S’il y’a infraction, ce n’est pas moi qui arrête, c’est la loi qui s’applique. Quand cet événement malheureux est arrivé, je n’étais pas sur place au centre . Mais en tant personne morale, j’ai agi. Les gens confondent ma signature et l’institution CENI. Si j’avais agi en tant qu’individu, j’aurai été révoqué par la CENI. Je n’ai pas fait arrêter monsieur BOMEME, c’est la CENI qui a porté plainte contre lui.
Plusieurs personnes vous accusent d’avoir été influencé par des acteurs politiques dans ce dossier…
La CENI est apolitique. Un acteur politique va m’influencer pour quelles raisons? La CENI ne peut-être influencée par personne. Nous avons agi selon la loi. Lorsqu’il a été entendu par la justice à Bandundu-ville où il a été transféré, je n’étais pas là. C’est la CENI qui était présente. C’est pour dire que ce n’est pas une affaire personnelle mais plutôt celle d’une institution.
Qu’avez-vous reproché à Mputu Djoli BOMEME ?
Je n’ai pas été entendu par la justice. Les personnes interrogées sur place indiquent que M. BOMEME avait troublé l’ordre public en portant la main sur un agent femme de la CENI.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ici dans le Mai-Ndombe ?
Les difficultés ne peuvent pas manquer. La province du Mai-Ndombe est entourée des eaux. Nous n’avons pas la terre ferme partout comme on peut l’avoir dans d’autres provinces. Nous avons des difficultés pour notre mobilité et déploiement…Nous devons parfois prendre des pirogues avec tous les risques du Lac. Nous avons failli perdre les agents et le Kits dernièrement à bord d’une baleinière. Donc rien que la situation géographique est déjà une énorme difficulté. Toutefois, c’est une situation un peu générale. Car dans notre pays, nous avons encore les problèmes de voies de communication. Pour l’instant, je ne peux pas dire que l’opération d’identification et d’enrôlement se passe très bien. Je peux plutôt dire que ça se passe bien car les difficultés ne manquent pas.
Propos recueillis par Orman BOLA