Le gouvernement de la République Démocratique du Congo est interpellé par l’assemblée nationale. Et ce, pour se justifier sur la double publication de l’examen d’État édition 2022-2023.
C’est le député national Willy Bolio EMINA qui est initiateur de cette interpellation adressée, le 26 septembre dernier, au ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST).
«Cette situation ubuesque plonge dans l’ émoi la communauté de l’enseignement, qui trouve spécieuses les justifications du ministre de l’EPST et s’émeut des conséquences que cette double publication pourrai avoir sous la reconnaissance des diplômes délivrés par la RDC. Par ailleurs, des sources crédibles émettent des doutes sur la crédibilité de résultats préalablement publiés , dans la mesure où les inspecteurs et autres intervenant avaient boycotté les opérations du centre national de correction , à la suite de revendications des primes non payées pour les prestations des épreuves certificatives de deux années antérieures et de l’année en cours», peut-on lire dans le document que Willy Bolio a déposé au bureau de l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, ce parlementaire dit déceler quelques confusions en rapport avec d’édition prochaine de l’examen d’État.
« Il se constate déjà un imbroglio dans la préparation de l’examen d’État 2024. Certaines instructions données notamment des marchés octroyées à certaines entreprises pour la récolte des données des identités des finalistes,et de l’obligation faite aux parents d’élèves de payer certains frais avant le 25 octobre prochain en témoignent. Il est de mon devoir d’interpeller le Ministre de l’EPST afin qu’il puisse fournir les informations le plus complètes à la représentation nationale, conformément aux dispositions des articles 100et 138 de la constitution et 191à193 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Sur quelle base légale,le Ministre de l’EPST a-t-il procédé à la correction des résultats de l’Examen d’État déjà publié ? Comment peut-on qualifié ce nouveau résultats ? Est-ce une nouvelle délibération ?Est-ce juste une correction des erreurs matérielles constatées ?
Qu’en est-il de la situations des inspecteurs et autres intervenants, qui avaient boycotté la correction des épreuves ? Pourquoi les inspecteurs et autres intervenants n’ont pas reçu leurs primes alors que les élèves finalistes ont payé les frais liés à la participation à l’examen d’État ? Pourquoi avoir octroyé le monopole de prise des photos des candidats finalistes à une entreprise privée ?Quel est le pourcentage du trésor public dans ce contrat ? Cette entreprise couvre -t-elle toute la République ?», écrit Willy Bolio dans son interpellation.
Il sied de rappeler que le jeudi 21 septembre 2023, les Kinois et Kinoises en particulier mais aussi plusieurs congolais en général, ont été surpris par des scènes des joies à la suite de la publication des nouveaux résultats de l’examen d’État 2023. Plusieurs résultats contraires ont été enregistrés comparativement aux premiers résultats entamés depuis le 16 août dernier.
C’est la première fois dans l’histoire des examens d’État que des contradictions sont ainsi faites à la suite , semble-t-il, d’erreurs constatées dans la transcription des données des finalistes et des recours qui auraient été introduits par certaines écoles, apprend-t-on.
RÉDACTION