Le député provincial du Mai-Ndombe, David Bisaka estime qu’il est impossible que les déplacés de Kwamouth regagnent leur territoire.
Cet élu de Kwamouth l’a déclaré le mardi 14 novembre dernier , lors de la soirée de charité destinée aux déplacés de Kwamouth vivant dans la ville de Bandundu, organisée par mai-ndombenews.net à Kinshasa.
« Par rapport aux déplacés, ils sont nombreux à Bandundu, à Kinshasa il y’a plus ou moins cinq sites pour eux et on les retrouve aussi dans des familles d’accueil. Ces déplacés ne peuvent pas rentrer pour le moment à Kwamouth. Les gens disent qu’il n’y a plus d’atrocités là bas sans comprendre les enjeux. Les envahisseurs ( Bayaka) qui les aggressaient se retrouvent seuls. À Kinsele par exemple, il n’y a aucune personne issue de l’ethnie Teke, qui vont-ils attaqué ? C’est impossible car les autochtones ne sont plus avec eux. Les déplacés de Bandundu-Ville ne peuvent pas y retourner car à NgandaBangala, il y’a une présence remarquable des assaillants. Dans ce village, les militaires ont été attaqués par ces assaillants le jeudi dernier. Dès lors que les militaires armés sont attaqués, comment peut-on demander aux déplacés de rentrer au même endroit ? Ils vont y rentrer pour affronter les assaillants armés ou pour vivre paisiblement ? », s’interroge ce député provincial.
Et d’ajouter : « Chers Mai-Ndombiens, chères Mai-Ndombiennes, aujourd’hui, il est impossible de demander aux déplacés de Kwamouth de rentrer chez eux. Car, leurs bourreaux occupent encore ce territoire. Entre-temps, l’État semble ne pas appuyer sur l’accélérateur pour trouver une solution sécuritaire définitive. Il y’a aussi des villages complètement brûlés : Fadiaka, Poku, Kimangulu, Mbomo , Engweme… où tout est parti en fumée. Alors , les déplacés vont rentrer chez eux pour habiter où et faire étudier leurs enfants dans quelles écoles ? En plus de cela, ils vont se nourrir comment car leurs champs ont été aussi brûlés ? Pour le moment, l’État doit penser avant tout comment assurer sur tous les plans, la survie des déplacés une fois rentrés dans leurs villages respectifs dans le territoire de Kwamouth. Pour le moment, il n’y a aucune garantie de leur survie. Ceux qui avaient tenté de rentrer, beaucoup ont été tués. Que l’État prenne ses responsabilités ».
David Bisaka Kezeza a remercié et encouragé le média Mai-ndombenews.net d’avoir pensé à ces déplacés principalement ceux qui sont à. Bandundu, en organisant cette soirée de charité.
Orman BOLA