En tant que candidat au poste de gouverneur aux élections du 26 mai dans la province du Mai-Ndombe, Aimé NUAPIA MPAMFI SCHINA a accordé une interview exclusive à Mai-ndombenews.net le mardi 14 mai 2024. Au cours de cette entrevue, il a discuté de ses motivations, de ses ambitions et de ses convictions pour une gouvernance nouvelle et innovante au Mai-Ndombe.
Mai-ndombenews.net : Aimé NUAPIA MPAMFI SCHINA, bonjour.
Aimé NUAPIA MPAMFI SCHINA : Bonjour.
Aimé NUAPIA MPAMFI SCHINA : Bonjour.
Avant de parler des motivations de votre candidature au poste de gouverneur de Mai-Ndombe, pourriez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis un fils natif de Mai-Ndombe, né à Mongobele. J’ai grandi à Nioki où j’ai suivi ma scolarité primaire, puis j’ai poursuivi mes études secondaires au petit séminaire de Bokoro et au collège Molende de Kutu. J’ai ensuite étudié la gestion financière à l’Université Protestante du Congo (UPC) avant de compléter ma formation en gestion des risques financiers à l’Université de Liège, en Belgique. J’ai également suivi une formation en microfinance à l’Université Libre de Bruxelles. Sur le plan professionnel, j’ai débuté ma carrière à BAT (British American Tobacco) en tant que cadre, puis j’ai occupé le poste de Directeur administratif et financier au Fonds Social de la République. En 2004, j’ai entamé une carrière internationale en travaillant pour la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, Gavi, le PAM, entre autres.
Quels liens entretenez-vous avec vos origines, notamment Kutu et Mai-Ndombe en général ?
Malgré mes 20 ans passés à l’étranger pour des raisons professionnelles, je reste profondément attaché à mes racines. Je suis parmi ceux qui effectuent régulièrement des visites en RDC, notamment dans la province de Mai-Ndombe et le territoire de Kutu. Contrairement à certains qui ont passé plus de 10 ans à Kinshasa sans visiter notre province, je m’y rends au moins une fois par an depuis 2014, avec des projets en cours sur place.
Vous vous définissez comme fonctionnaire international, technocrate ou homme politique ?
Je me considère avant tout comme un fils de la terre, issu d’une famille agricole et de pêcheurs de Mai-Ndombe. Mon expérience internationale m’a permis de devenir un ambassadeur de Mai-Ndombe dans les institutions où j’ai travaillé. Je ne me présente pas comme un expert international, mais plutôt comme un acteur du développement.
Quelle est la motivation principale de votre candidature ?
Ma principale motivation réside dans le besoin urgent de changer la gouvernance à Mai-Ndombe. Actuellement, la province est l’une des cinq moins développées sur les 26 du pays. Face à la pauvreté, la corruption et les difficultés rencontrées par la population, je ne peux pas rester indifférent en tant que citoyen ayant acquis une expérience internationale. Mon objectif est de lutter contre la corruption, d’instaurer une gouvernance transparente et de stimuler l’économie provinciale pour que Mai-Ndombe puisse bénéficier pleinement de ses ressources.
Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter maintenant ?
En 2018, j’ai envisagé une candidature commune avec mon collègue Aimé-Pascal Mongo, qui était candidat gouverneur à l’époque. Cependant, des conseils politiques ont influencé son choix de colistier, ce qui n’a pas abouti. Je me présente maintenant car les conditions à Mai-Ndombe se sont détériorées, et il est temps d’apporter un changement.
Sans le soutien des députés provinciaux, comment envisagez-vous de remporter l’élection ?
Bien que je n’aie pas le soutien officiel des députés provinciaux, il est important de noter que leur vote est secret et dépendra de leur conviction personnelle. Mon programme et mon engagement envers le développement de Mai-Ndombe seront les clés de ma campagne.
Votre candidature est-elle motivée par un simple désir d’enrichir votre CV ou par une réelle volonté de servir la province ?
Ma candidature est motivée par une volonté authentique de voir Mai-Ndombe prospérer. Je ne recherche pas la reconnaissance personnelle, mais plutôt le progrès de notre province.
Quel est votre jugement sur la gestion actuelle de la province depuis le découpage territorial ?
La gestion actuelle de Mai-Ndombe laisse à désirer. Mon objectif est d’apporter un changement radical et d’instaurer une gouvernance transparente et efficace.
Quelle sera votre approche de gouvernance une fois élu ?
Je mettrai en place une gouvernance participative et responsable qui garantira une redistribution équitable des projets à travers tous les territoires de la province. Nous établirons des fonds d’investissement pour le bien-être de la population. La transparence sera au cœur de notre gouvernance. Nous sommes prêts à écrire une nouvelle histoire avec les députés provinciaux. Les promesses vagues et les intentions idéalistes ne suffisent pas ; nous aurons des experts dans divers domaines pour servir notre province.
Qu’allez-vous concrètement apporter pour développer cette province ?
Mon objectif est de contribuer activement au développement de la province du Mai-Ndombe. En tant que gestionnaire expérimenté, je sais comment créer les conditions nécessaires pour obtenir des fonds et les utiliser efficacement.
Êtes-vous favorable à un système rotatif des territoires ou à la méritocratie pour gérer la province du Mai-Ndombe ?
Le système rotatif des territoires peut être encouragé pour renforcer l’unité et éviter l’exclusion d’un territoire de la gouvernance. Cependant, la compétence doit primer. Nous devons privilégier la méritocratie pour garantir une gestion efficace. Un gouverneur compétent qui respecte tous les territoires et place les bonnes personnes aux postes clés est essentiel pour le progrès de la province.
L’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs se déroule dans 12 jours. Êtes-vous toujours en dehors du pays ? Comptez-vous être à Inongo pour cet événement ?
Je ne suis pas engagé dans cette démarche pour le simple spectacle. Je serai présent à Inongo pour l’élection afin de rencontrer ceux qui façonneront l’avenir de Mai-Ndombe. C’est une opportunité pour vous de voir si le choix sera fait en faveur du décollage de Mai-Ndombe ou de la continuité de la médiocrité.
Aimé NUAPIA MPAMFI SCHINA, merci.
Merci également.
Propos recueillis par Orman BOLA