Le mois d’août qui commence, c’est un mois qui va marquer indéniablement la carrière politique de Monsieur Nkoso Kevani Lebon.
En effet, celui qui a été il y a peu, député provincial du Mai-Ndombe, sera bientôt «intronisé» Gouverneur de cette même entité. Et ce, après l’élection du 29 mai dernier, qui a abouti par sa victoire, suivie de la confirmation définitive des résultats par le Conseil d’État , et bouclée par l’ordonnance présidentielle.
Selon plusieurs sources, c’est le lundi 05 août 2024 que cet acteur politique aura la plénitude de son pouvoir, à l’issue d’une cérémonie officielle de remise et reprise. Et ce, avec l’équipe gouvernementale sortante.
Toutefois, cette plénitude du pouvoir n’est pas un gage de succès. Loin de moi d’être un prophète de malheur, il sied de rappeler que très souvent, plusieurs personnalités ( surtout congolaises )tombent dans l’abus du pouvoir. Elles veulent régner en maître, se laissant emportées par toutes sortes de glorifications flatteuses.
Attention aux pièges du pouvoir
Les très grands hommes se font très souvent petits et passent généralement inaperçus dans les milieux qui leurs sont inconnus. Le nouveau gouverneur doit savoir que le plus grand , c’est celui qui sert ( les autres). Lui qui est un fervent chrétien, l’exemple parfait de ce cas, c’est Jésus-Christ dans la bible.
L’un des pièges , c’est aussi oublier d’où l’on vient, ce qu’on a fait comme promesses à la population via les élus provinciaux. Une erreur fatale à éviter, c’est de considérer ceux qui critiqueront sa gestion comme des ennemis. Il est appelé à développer une approche pour communier avec les gouvernés. Dans une province où les acteurs politiques sont réputés conflictuels, il a la responsabilité d’être un rassembleur.
Un autre piège serait d’écouter n’importe qui , n’importe quand et n’importe comment. Très souvent, les gouvernants de la province du Mai-Ndombe ne sont pas aidés par les proches collaborateurs. Ils sont plus entourés de gens qui sont préoccupés par leurs poches que le développement intégral de Mai-Ndombe. Il doit se méfier des flatteurs.
Dans le même ordre d’idées, il est impérieux de procéder par la rupture. Et ce, dans tous les secteurs de la vie des Mai-Ndombiens. Toutes formes d’antivaleurs devenues un mode de vie dans la province du Mai-Ndombe , doivent être bannies. Le piège ici, c’est la continuité de la mégestion visible depuis le l’avènement du découpage territorial en 2015.
Le Mai-Ndombe a des potentialités humaines voire dans son sous-sol mais qui ne sont malheureusement pas exploitées jusque-là . Il est temps que le nouveau chef de l’exécutif provincial change les choses. Le pragmatisme est attendu, en lieu et place des chapelets des bonnes intentions.
Par dessus tout, le gouverneur Nkoso Kevani Lebon peut se débarrasser de toute forme d’ «épine», qui ne va pas l’aider à accomplir son rêve d’un «nouveau Mai-Ndombe.
Attention Monsieur le gouverneur !!! Nous ne voulons pas dire : 5 ans après Nkoso Kevani Lebon, est égal à 5 ans avant Nkoso Kevani Lebon. Dès que vous aurez complètement le bâton de commandement après la cérémonie du 5 août prochain ,prouvez-nous de quoi vous êtes capable.
Orman BOLA