Plus de deux semaines après le naufrage d’une embarcation dans le territoire d’Oshwe situé dans la province du Mai-Ndombe, l’opinion provinciale se pose tant de questions.
En effet, plusieurs personnes s’interrogent d’abord sur le bilan définitif de ce drame. Car, le jour du naufrage, plusieurs versions provenant des autorités locales ont donné des bilans provisoires contradictoires. Si certaines sources avaient évoqué le décès de 7 passagers, les autres par contre, ont parlé de 8, 10 , 18 voire 20 personnes décédées. A ce jour, aucun bilan définitif n’a été fourni par les autorités compétentes.
Dans le même ordre d’idées, certaines voix s’interrogent sur l’apport intrinsèque du gouvernement provincial pour venir en aide aux victimes et des mesures qu’il a prises. À ce stade, seul le communiqué tardif de condoléances de la Gouverneure Rita BOLA, publié sur les réseaux sociaux, qui reste considéré comme l’intervention principale de l’exécutif provincial après cette tragédie.
Et pourtant face à ce ième naufrage, un phénomène récurrent dans la province du Mai-Ndombe, plusieurs personnalités parmi lesquelles l’évêque diocésain d’Inongo, Mgr Donatien Banfuidinsoni et Me Aimé-Pascal Mongo Lokonda, avaient souhaité des mesures exemplaires contre les éventuels fautifs, mais rien n’est encore fait jusque-là. Les autorités maritimes et le responsable de la baleinière HB/ Bénédiction devaient, selon plusieurs observateurs , être interpellés pour ouvrir une enquête sérieuse afin de sanctionner les coupables. Jusque-là, c’est le silence de la cathédrale du côté du gouvernorat provincial.
Parmi les questions qui se posent, il y’a également celle liée au nombre des passagers qui étaient à bord de l’embarcation au moment du naufrage. Car, il n’aurait pas le manifeste pour savoir le nombre et les noms des personnes qui étaient dans HB/ Bénédiction.
Au-delà de tout, combien des rescapés ont-ils été enregistrés? Ces derniers ont-ils été pris en charge par l’État ? Comment faire pour éviter qu’un tel naufrage soit évité dans l’avenir ? Pourquoi les conditions de navigation dans le Mai-Ndombe restent dangereuses jusqu’à ce jour et la population continue à utiliser les embarcations en bois? Pourquoi un deuil provincial n’a-t-il pas été décrété ne fût-ce que pour un jour?
Des questions qui nécessitent normalement une attention particulière. Cependant, les responsables provinciaux ne pourront éventuellement pas en donner des réponses. Et encore un mois de plus, le sujet sera dans les oubliettes.
Des dizaines de personnes ont perdu la vie lors d’un naufrage le 15 août dernier sur la rivière Lukeni à Oshwe. Des blessés et plusieurs pertes des biens matériels ont été aussi enregistrés.
RÉDACTION