Le député provincial Moïse Makani qualifie de « moquerie », la décision de la Commission Electorale Nationale Indépendante ( CENI ) de lancer le 26 juin prochain, le début des opérations d’enrôlement et d’identifications des électeurs à Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe. Et ce, après avoir clôturé cette opération dans d’autres provinces du pays.
D’après Moïse MAKANI, élu de Kwamouth, cette décision ressemble à une blague.
« Cette décision de la CENI est une moquerie. Pourquoi j’appelle ça une moquerie ? C’est parce que les villages de Kwamouth sont occupés par les sujets Yakas, non originaires de ce territoire. Il y’a 4 jours passés, 6 femmes ont été tuées dans un village de Kwamouth ; plusieurs personnes ont quitté leurs villages…Ils se trouvent à Kinshasa, Brazzaville et ailleurs. Les gens de la CENI vont venir enrôler qui, les assaillants ? Comme ils n’ont pas réussi à conquérir les espaces de terre par la tuerie, Ils veulent utiliser la voie politique ? Là c’est clair. Pour moi, ce lancement des opérations de la CENI est une manière de céder les postes politiques du territoire de Kwamouth aux non originaires », a déclaré Moïse Makani.
Dans le même ordre d’idées, ce député provincial estime que la CENI devrait attendre la finalisation des opérations militaires menées par les forces de l’ordre avant de lancer cette opération à Kwamouth.
« La paix n’est pas encore rétablie. La CENI devrait attendre que les forces de l’ordre leur donnent le rapport qui rassure tout le monde. Aujourd’hui, en prenant cette décision, ont-ils réussi à dissuader les assaillants dans les différentes forêts de Kwamouth pour ne pas attaquer ? C’est clair qu’ils ont donné ce calendrier sans avoir les garanties des militaires qui sont sur terrain », a-t-il expliqué.
Potentiel candidat aux prochaines élections législatives, Moïse Makani estime que la sécurité des populations passe avant toute chose.
A. SHINGA/ Orman BOLA