Alors que l’opération d’audit externe du fichier électoral a été finalisée et le projet de loi sur la répartition des sièges déclaré recevable à l’Assemblée nationale, la Conférence Nationale Episcopale du Congo ( CENCO ) via son Secrétaire Général rejette l’audit du fichier électoral mené par les experts externes.
Pour elle, la procédure n’a pas été respectée et il faut une contre-expertise quant à ce.
« Nous rejetons l’audit mené par les experts externes pour trois raisons:
Les experts ont été recrutés par la CENI.
La méthodologie de travail a été imposée par la CENI.
Le rapport de cet exercice avait été soumis à l’appréciation de la CENI avant sa publication. Ainsi, nous proposons une contre-expertise pour réduire la méfiance liée au processus électoral. Il faut un organisme avéré et expérimenté dans les matières électorales », a dit Monseigneur Donatien NSHOLE sur télé 50
Répondant sur la position de la CENCO par rapport à l’élection de KADIMA à la tête de la CENI, ce religieux a expliqué leur mission.
« Nous étions contre la candidature de Denis KADIMA à la tête de la CENI parce qu’il était porté par les politiques. Nous ne sommes pas contre lui, mais tout ce que nous faisons c’est de lui apporter des propositions pour crédibiliser le processus électoral en cours, puisque l’église a une mission socio-politique. D’ailleurs, il nous reçoit dans son bureau sans beaucoup de protocoles », précise le porte-parole de la CENCO.
Le Secrétaire Général de cette conférence ecclésiastique a, par ailleurs soulevé la question de l’insécurité dans l’étendue du territoire national, particulièrement à Kwamouth.
« J’ai accompagné le cardinal AMBONGO dans le grand Bandundu. J’ai vu des maisons brulées, ce qui se passe là bas, c’est vraiment très horrible. D’après les informations recueillies sur place, on parle d’un certain kiamvu qui serait l’instigateur de ces atrocités dans cette contrée là. Malheureusement, quand on vient ici à Kinshasa, cet homme est reçu par le chef de l’État. Comment on a présenté cet homme là ? On ne peut pas faire d’un pyromane un sapeur- pompier », déplore-t-il
A. SHINGA