Le cardinal Fridolin Ambongo Besungu a déclaré le week-end dernier qu’il n’y a pas de conflit entre les Teke et Yaka à Kwamouth dans la province du Mai-Ndombe. Et ce, au terme de sa visite pastorale effectuée dans le diocèse de Popokabaka situé à Kasongo-Lunda dans la province du Kwango.
Dans une déclaration relayée par 7sur7. CD, le cardinal Fridolin Ambongo Besungu a dénoncé « une manipulation politique» dans ce conflit communautaire.
Et de préciser : « ‘il n’y a pas de conflit entre les communautés Teke et Yaka au territoire de Kwamouth. Je suis ici à Kasongo-Lunda, siège du chef traditionnel des Yaka qui est ici là devant moi. Je ne sais pas si vous vous sentez en guerre contre les Teke, en commençant par votre chef. Est-ce que vous êtes vraiment en guerre contre les Teke ? Non. Faisons attention avec cette affaire. Apres mes deux voyages à Kwamouth, j’ai fait un rapport que j’ai remis au Premier Ministre, en lui disant qu’il n’y a pas des conflits entre Teke et Yaka à Kwamouth. Parmi les communautés qui habitent le territoire de Kwamouth et qui font partie de ce conflit, il y a les Bangala, les Baluba, les Batetela, les Bayanzi, les Bambala et les Bayaka. Pourquoi dire conflit Teke Yaka alors qu’il y a plusieurs communautés dans ce conflit ? C’est tout simplement parce qu’il y a des faux Kiamvus qui sont venus de Kinshasa, qui vont parler avec les chefs des terres pour leurs intérêts politiques, alors que le vrai chef traditionnel Yaka est ici à Kasongo-Lunda. Ces gens sont connus. A cause de leurs intérêts politiques, ces faux Kiamvus cherchent à mettre les Yaka sur la terre des Teke. Ce qui est inacceptable », a fait savoir ce chef religieux».
La source ajoute que l’archevêque métropolitain de Kinshasa, a , dans son
son homélie, le vendredi 12 mai 2023, demandé aux membres de la communauté »Yaka » de prendre les mesures nécessaires pour que soit racontée la vraie version de ce conflit.
Les violences qui opposent les communautés Teke et Yaka, ont plus ou moins 2000 morts dans le camp de la communauté Teke, rappelle-t-on.
Orman BOLA